Zénabo Sankara est une commerçante résidant à Ouagadougou. Traumatisée par la maladie de sa mère, elle dénonce une situation déplorable qu’elle a vécue au CMA de Bogodogo.
Il y’a quelques temps, la mère de Zénabo Sankara a fait une chute suite à laquelle, elle ne pouvait plus marcher. Les agents de santé ont demandé de procéder à une rééducation pour lui permettre de retrouver l’usage de ses pieds.
La consigne a été respectée. Mais, des mois après, «Ma mère est tombée dans le coma. Nous avons séjourné au CMA de Bogodogo en réanimation», raconte Zénabo.
Des pistes de solutions ont été envisagées. Ainsi, «On a mis une pile dans son cœur pour qu’elle arrive à respirer», relate-telle.
Zénabo a indiqué que les médicaments sont chers. La dépense minimale par jour s’élevait à 200 000 FCFA. «Il y a eu des moments où nous avons dépensé plus de 500 000 FCFA», explique-t-elle.
Zénabo et sa famille ont passé 45 jours avec la patiente dans cet hôpital. 45 jours au cours desquels, chacun s’est dépouillé pour contribuer aux soins. «Malheureusement, ma mère n’a pas survécu», dit-elle avec regret avant de poursuivre : «Les millions que nous avons investi dans les examens, les médicaments, la caisse et autres dépenses qu’on ne comprenait même pas, c’est dieu seul qui sait».
Jusqu’à présent,confie Zenabo, sa famille a des dettes envers l’hôpital faute de n’avoir pas pu régler toutes les factures.
Outre les multiples dépenses, Zénabo se rappelle toujours de ces moments difficiles. «Pour laver le corps de ma mère à la morgue, nous avons encore payé 235 000 FCFA. Je ne sais pas si un jour, je pourrai leur pardonner», dit-elle avec amertume.
Zénabo Sankara lance un cri de cœur. «Nous demandons au gouvernement ou aux bonnes volontés d’aider les femmes qui vivent de telles situations avec des subventions».
Elle espère un jour voir son vœu exaucé.
Françoise Tougry