Dans cette déclaration que nous proposons en intégralité, Yeli Monique Kam invite le président du Faso et les membre du MPRS à se ressaisir pour sauver le Burkina Faso de la crise sécuritaire .
INTERPELLATION DES MEMBRES DU MPSR ET APPEL AU PEUPLE A SE MOBILISER CONTRE L’ENNEMI.
En 4 jours au Burkina Faso, on dénombre plus de 100 morts, en majorité des civils victimes d’attaques terroristes et le pays n’est pas émoi !
Lorsque récemment l’armée nationale perdait autant d’âmes de ses rangs, toute la nation était ébranlée, observant des jours de deuil. L’opinion publique et les activistes se mettaient vent debout contre le pouvoir civil du MPP.
Face aux tueries de ces derniers jours, pourquoi des réactions timides ? Pourquoi le silence des leaders politiques et civils ?
Savez-vous que le Militaire est soumis au civil ? Il est judicieux de rappeler aux militaires du MPSR que les civils sont les détenteurs de la souveraineté et du pouvoir d’État.
C’est faute de démocratie solide que l’Armée a eu une longue expérience de gestion du pouvoir d’État dans notre pays.
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Mais enfin : le peuple réalise maintenant que le dilemme du manque de vision et d’anticipation reste le même aussi bien dans le pouvoir militaire et que dans le pouvoir civil : une continuité de l’incurie contraire aux aspirations de rupture, de progrès et de cohésion sociale.
C’est pourquoi, investie de mon pouvoir civil et politique d’opiner, j’interpelle nos autorités militaires du MPSR à se ressaisir. J’exhorte le MPSR à prendre des décisions courageuses pour sauvegarder notre mère-patrie, le Burkina Faso, en délitement.
Je les appelle à engager au plus tôt les trois (3) solutions de sorties de crise :
1. J’appelle le MPSR à rompre la continuité du régime déchu, dans l’intervalle du délai de fin août 2022 fixé par lui, pour faire reculer les attaques terroristes et améliorer la gouvernance aux plans économiques et des reformes politiques.
2. « La France doit partir ! ». J’appelle le MPSR à résilier les accords de coopération militaire de la France.
Depuis sept (7) ans, les accords militaires français n’ont pas fait reculer les attaques terroristes. Les prestations militaires de la France n’apporteront pas la sécurité, sinon, de nous conduire vers une discorde au sein de notre armée et une guerre civile dans le seul but pour la France, d’implanter durablement sa base militaire dans notre pays afin de spolier davantage notre pays de ses ressources naturelles.
L’incapacité de notre armée à mettre fin aux activités terroristes des groupes armés révèle à suffisance les limites et l’inefficacité de la coopération militaire française en matière d’équipements aériens, de formation, de surveillance satellitaire du territoire et de renseignements.
Dans la gouvernance d’entreprise, en ma qualité de cheffe d’entreprise, lorsqu’un prestataire n’est pas efficace, il doit IMPÉRATIVEMENT être changé pour la survie de l’entreprise. Cette approche est valable dans la gouvernance d’État.
Il est insensé de poursuivre avec le prestataire militaire français ; c’est simplement UN REFUS DE GOUVERNER !
A travers l’histoire, aucun pays ne peut combattre seul et remporter une guerre. Comme l’atteste l’actualité : en 2022, les USA, pour attaquer la Russie, ont eu recours à l’OTAN ; en 2011, la France, pour renverser le Colonel Mouammar KADHAFI et détruire la Libye, a fait recours à l’OTAN.
Pour vaincre le ou les pays ennemis qui nous attaquent sous le couvert du terrorisme, pourquoi le Burkina Faso ne ferait-il pas recours à la Russie ou à la Corée du Nord ou à l’Israël le temps de pacifier le pays ?
Il est temps de rompre les accords militaires de la France !
Cessons de nous leurrer ! Seul, le Burkina Faso ne peut vaincre le terrorisme que les causes profondes soient d’origines internes ou externes ! Les alliances avec le pays qui a les plus puissants armements de guerre sont aussi vielles que le monde !
Au nom de l’Amour pour notre Armée Nationale, le peuple à travers ma voix, attends de nos Autorités militaires une clarification de leur position par rapport à la coopération avec la France qui laisse avancer le terrorisme et le spectre de la guerre civile !
La jeunesse burkinabè a hâte de se mobiliser contre l’ennemi.
3. J’appelle les membres du MPRS à convoquer une conférence nationale afin de débattre avec le peuple des conditions d’une mobilisation populaire contre la politique française au Burkina Faso.
A l’issue de ladite conférence, j’exhorte le MPSR à traduire l’unité prônée par la formation d’Organes inclusifs et consensuels pour conduire la transition à son terme.
Tous debout, mobilisons-nous autour de notre Armée nationale !
Peuple du Burkina Faso, restons mobilisés pour un mot d’ordre dans les jours à venir !
Paix aux âmes des disparus !
Courage aux familles endeuillées !
Prompt rétablissement aux blessés !
Courage à nos compatriotes déplacés et aux populations résilientes !
Yéli Monique KAM
La Yennenga de l’éducation
La Présidente du MRB