Ce mardi 31 mai 2022, le chef du gouvernement, Albert Ouédraogo, assisté des ministres en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié, de la communication, Valérie Kaboré et de l’agriculture, Innocent Kiba, s’est ainsi entretenu avec une délégation de la ligue des consommateurs du Burkina (LCB). La rencontre a permis aux deux parties de faire des propositions pour lutter contre la vie chère dans notre pays.
Après avoir rencontré les hommes d’affaires, les représentants de la chambre de commerce et d’Industrie ainsi que ceux des boulangers, le gouvernement de la transition poursuit ses concertations avec les différents acteurs de la vie socioéconomique du Burkina Faso.
Pour le président de cette structure, Dasmané Traoré, les échanges entre les deux parties ont porté sur le renchérissement des coûts des produits de première nécessité, principalement celui du pain. « Nous avons eu un long processus de négociation avec ces acteurs. Mais malheureusement, ils ont, de façon unilatérale, décidé d’augmenter le prix de la baguette. Cela n’a pas convenu à la représentation des consommateurs, encore moins au gouvernement. Il a été question de négocier, d’échanger et de trouver un terrain d’entente. Aujourd’hui, la rencontre a porté sur les concertations que le gouvernement est en train d’entreprendre avec les différents acteurs. Nous avons bien échangé, nous nous sommes compris, nous avons même fait des propositions afin d’atténuer un temps soit peu, les difficultés que rencontrent les consommateurs parce que ce n’est pas seulement le prix du pain qui a augmenté », a déclaré le président de la LCB, à sa sortie d’audience.
En ce qui concerne les propositions formulées pour lutter contre la vie chère, Dasmané Traoré a révélé que des dispositions seront prises pour alléger les difficultés que rencontrent les boulangers et permettre à ces derniers, de fournir aux consommateurs, du pain de qualité. Selon lui, cette proposition fera l’objet d’une autre rencontre, les jours à venir.
Pour les autres produits de première nécessité, notamment les céréales, l’huile, le sucre, la farine, le lait, le gouvernement va apporter des subventions, afin de rendre raisonnables les prix de ces produits.
De l’avis de Dasmané Traoré, des dispositions doivent également être prises pour suivre la vente de ces produits de première nécessité parce que, a-t-il souligné, il ne sert à rien d’apporter des subventions au niveau des grossistes et leur permettre d’appliquer les prix comme ils veulent.
« Il ne faut pas que l’augmentation soit une culture auprès des acteurs vis-à-vis des consommateurs », a insisté Dasmané Traoré. Il a rassuré que sa structure continuera de jouer son rôle de veille citoyenne, de plaidoyer et d’interpellation.