Célèbre actrice du cinéma africain, Halima Gadji alias Marème est très active sur les réseaux sociaux. Dans sa dernière vidéo, elle fait des confidences.
« Je prenais des antidépresseurs », dit-elle et d’ajouter « Heureusement, j’ai arrêté les piqures car ça me rendait zombie ». Selon elle, quand les femmes refusent de manger de la merde, de se prostituer, elles sont incomprises.
Halima affirme que pour avoir du boulot, elle a dû taper à toutes les portes et travaillé partout où elle le pouvait. Partout. De Plume Glamour à Titanium, en matière de boulot, elle a laissé ses traces.
« Je ne peux pas vous dire que l’argent que j’ai eu, a toujours été propre. J’ai eu de l’argent mais, je n’avais pas le choix. J’ai juré de ne plus faire ça », confie Halima Gadji avec soupir. Et à partir de ce moment-là, elle a décidé de travailler dur pour sa fille qui, elle espère, grandira avec de l’argent propre avec elle à ses côtés comme muse. Halima a également émis le vœu de voir sa fille la prendre comme bon exemple grâce à ce grand changement intervenu dans sa vie.
Fière de ses origines « sénégalaise, ivoirienne, marocaine, belge et peulh », Halima entend les transmettre à sa fille.
« N’en voulez-pas à ces filles ! Essayez de comprendre que le milieu est rempli de caïmans, que le milieu est dur ! », explique-t-elle. Le sort de ces filles ne dépend toujours pas d’elles. Leur éducation et leurs familles peuvent être en partie responsables de ce qui leur arrive. « Allez voir comment elles ont été éduquées, comment on les a vendues !», s’indigne-telle. !
Halima se réjouit d’avoir grandi auprès de sa mère. Et même si son père était rarement présent, il a profité pleinement de toutes les occasions qu’il a eues pour passer de bons moments avec sa famille. Ce qui lui a permis de combler le manque d’affection paternelle.
Halima tient vraiment à rappeler que: «Il y’en a qui n’ont pas de parents, qui n’ont personne et vous les voyez se comporter de manière bizarre». Cette maman déplore le fait que sans chercher à comprendre leurs attitudes et leurs réalités quotidiennes, certaines personnes se mettent à les juger, à les insulter à tout vent sans raison. Oubliant de se remettre eux-mêmes en cause car selon elle, nul n’est parfait et personne n’a le droit de s’ériger en prophète ou en dieu pour les condamner. « A quel moment tu as eu le courage et l’audace de dire, lui-là, c’est de la merde et moi je suis bien ? », s’indigne-t-elle à nouveau.
Pouvoir enfin s’exprimer sur ce sujet a été une épine retirée du pied. « On dirait on m’a enlevé un poids ou bien que le rideau est tombé », relate-t-elle avec un air de soulagement.
Halima Gadji s’inquiète de ce monde d’aujourd’hui mais garde quand même l’espoir que la petite génération grandira avec beaucoup de pitié et d’amour. Halima reste convaincue tout tourne autour de l’argent, de la brillance, de voyez-moi !. « Et plus personne ne pense à Dieu. Plus personne ne prie réellement », conclut-elle sur un ton triste.
Françoise Tougry Ouédraogo