L’initiative africaine stop dépigmentation (IAST) a organisé une conférence sur la problématique de la dépigmentation au profil des élèves du complexe scolaire le Partenariat de Goundri. Ladite conférence s’est déroulée ce samedi 16 avril 2022 à Ouagadougou.
Plus de 63 femmes sur 100 utilisaient les produits dépigmentant en 2016. La situation actuelle de la dépigmentation au Burkina Faso fait état de près de 50% des femmes qui s’adonnent à cette pratique. « Dès l’âge de 13 ans, les élèves utilisent ces produits dépigmentant. Nous avons effectué une étude qui a révélé que 26 élèves sur 100 utilisaient ces produits », a déploré Awa Traoré, dermatologue et conférencière.
Fort de ce constat, l’initiative africaine stop dépigmentation (IAST) a organisé cette conférence en vue de sensibiliser les élèves sur les conséquences de la dépigmentation.
« Nous avons décidé de rencontrer des élèves car c’est la cible primaire. Il faut commencer à sensibiliser ces enfants pour que lorsqu’ils vont grandir, ils ne tombent pas dans la dépigmentation », a déclaré Issaka Ouédraogo, coordonnateur national de l’initiative africaine stop dépigmentation (IAST).
Troisième problème de santé publique au Burkina Faso, la dépigmentation a des conséquences néfastes sur la peau. Selon la conférencière, les personnes qui pratiquent la dépigmentation sont sujettes à de multiples infections. « Elles ont la peau fragile et un retard de cicatrisation. Les personnes qui se dépigmente s’exposent à l’hypertension artérielle, au diabète, et aux cancers », a révélé Awa Traoré, dermatologue.
Pour lutter contre la dépigmentation, la conférencière a préconisé la promotion de la beauté naturelle et la maximisation des actions de sensibilisation sur les effets néfastes de cette pratique.
A l’issue de la conférence, les élèves ont révélé avoir appris beaucoup de choses sur la dépigmentation. A ce titre, ils se sont engagés à sensibiliser leurs camarades sur les conséquences de cette pratique.
« J’ai appris que la dépigmentation n’est pas une bonne chose, elle peut être à l’origine des maladies incurables donc j’invite mes sœurs à ne pas s’adonner à la dépigmentation », a laissé entendre Ada Julie Sandrine Touni, élève en classe de terminale D.
« Une personne qui se dépigmente a du mal à cicatriser ses plaies donc les filles doivent vérifier les produits avant de les acheter », a ajouter Balkissa Barry, élève en classe de 3e.
En rappel, l’initiative africaine stop dépigmentation (IAST) est une association burkinabè qui a pour objectif la lutte contre la dépigmentation et la promotion de la santé de la femme.