La suite judiciaire des évènements à Béguedo et la question de l’extradition de l’ancien président Blaise Compaoré ont fait l’objet d’échanges entre le ministre en charge de la justice et les journalistes. Ce tête à tête à eu lieu ce lundi 11 avril 2022 à Ouagadougou.
32 personnes ont été déférées le 8 avril 2022 au parquet après leurs auditions sur les actes de vandalisme, de destruction et d’incendie de bars perpétrés à Béguedo dans la nuit du 30 au 31 mars dernier. Parmi les personnes déférées, 9 d’entre elles ont été libérées et 23 autres placées sous mandat de dépôt.
Ces personnes sont détenues sous la poursuite de flagrant délit pour dégradation de biens mobiliers et immobiliers, dégradation volontaire de biens par incendie sur la base des articles 622, 1 et 622, 2 du code pénal.
Face à cette situation, le ministère de la justice a traduit son engagement à résoudre cette affaire selon la loi en vigueur.
« Le ministère de la justice reste attentif à l’évolution de cette affaire et ne ménagera aucun effort pour faciliter l’activité de la justice pour que les personnes qui sont reconnues coupables de l’infraction à la loi pénale reçoivent la sanction qu’elles méritent », s’est exprimé Barthélémy Kéré, ministre de la justice.
En attendant le verdict définitif, le procureur du Faso a deux semaines à compter de la date du mandat de dépôt pour traduire les personnes incriminées devant la chambre correctionnelle. A ce titre, le ministre en charge de la justice a indiqué qu’une programmation du dossier au cours de la semaine du 18 avril 2022 est envisagée. « Les premières audiences auront lieu le 20 avril 2022 », a précisé Barthélémy Kéré.
L’État ivoirien refuse l’extradition de Blaise Compaoré
Condamné à perpétuité dans l’affaire Thomas Sankara, Blaise Comparé est en exil en Côte d’Ivoire. L’extradition de Blaise Compaoré peine à se réaliser à cause du refus de l’Etat dans le lequel il réside. « Blaise Compaoré est de nationalité ivoirienne et l’Etat ivoirien refuse son extradition », a laissé entendre Barthélémy Kéré.
Le ministre de la justice a également confié que la décision de justice n’est pas encore définitive par conséquent, l’avocat de l’ex président du Faso a encore quinze jours après le verdict pour faire appel.