Le 30 mars de chaque année est célébrée la journée mondiale des troubles bipolaires. L’objectif de cette journée est de lutter contre la stigmatisation et changer le regard que l’on peut avoir sur ce trouble qui est une maladie comme les autres. Pathologie à part entière, elle nécessite une bonne connaissance afin de pouvoir être prise en charge correctement.
C’est une vraie pathologie
Les troubles bipolaires se caractérisent par une alternance de phases dépressives et de phases maniaques durant lesquelles la personne agit et réagit avec excès. Pathologie “à la mode”, elle constitue pourtant un vrai trouble. Etre bipolaire, ce n’est pas juste avoir des jours « avec » et des jours « sans ». Tout le monde passe par des périodes heureuses et malheureuses dans sa vie mais les troubles bipolaires sont bien plus que ça et ont des répercussions importantes sur le quotidien.
Ils apparaissent à l’âge adolescent
Les troubles bipolaires apparaissent généralement avant l’âge de 35 ans, et le plus souvent à l’adolescence ou dans la vingtaine. On note ainsi un pic d’apparition chez les 15-25 ans. Toutefois, il peut aussi exister des symptômes après 40 ans et pendant l’enfance. Ils sont difficiles à diagnostiquer à l’adolescence car l’adolescence est une période de chamboulements en soi.
Ils se caractérisent par des épisodes maniaques
L’humeur dépressive et l’irritabilité sont associées au trouble bipolaire, mais ce qui caractérise le plus cette maladie c’est la manie. La phase maniaque se caractérise par un enthousiasme et une énergie débordante, une grande motivation, une estime de soi très élevés, une logorrhée accélérée et des insomnies sans ressentir de fatigue.
Le diagnostic est difficile
Il faut en moyenne 10 ans pour établir un diagnostic de troubles bipolaires, ce qui retarde leur prise en charge et augmente le risque de complications liées à la maladie (tentatives de suicide, addictions, ruptures familiales, etc.).
Il existe des traitements
Il est possible de stabiliser la maladie en associant un traitement médicamenteux à base de régulateurs d’humeur et un suivi thérapeutique avec un psychiatre. Les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) sont largement utilisés dans les troubles bipolaires. La méthode EMDR (désensibilisation et reprogrammation par mouvement des yeux) a également fait ses preuves et est recommandée par la Haute autorité de Santé (HAS).
Une mauvaise hygiène de vie favorise la maladie
Bien dormir, bien manger et éviter les excitants est indispensable. Il est important d’avoir des routines de vie et d’éviter de s’exposer à des situations de stress.
Ils peuvent être héréditaires
La génétique jouerait un rôle dans les troubles bipolaires. Les personnes qui ont un parent au premier degré atteint d’un trouble bipolaire sont plus susceptibles de développer la maladie. Si un parent est atteint d’un trouble bipolaire, les enfants ont un risque accru de développer la maladie de 10 %.
Ils peuvent se révéler ou s’intensifier durant une grossesse
Les troubles bipolaires peuvent se manifester davantage en cas de fragilité psychologique lors d’événements qui chamboulent le quotidien. Ainsi, environ 45 % des femmes atteintes d’un trouble bipolaire souffrent d’un épisode dépressif ou maniaque durant leur grossesse.
Source: passeportsanté