Le ministre en charge de la santé a animé un point sur la situation de la maladie à Corona virus au Burkina Faso, ce vendredi 14 janvier 2022 à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre avec les hommes et femmes de médias, le Pr Charlemagne Ouédraogo a interpellé l’opinion publique sur la nécessité de la vaccination dans le processus de lutte contre la Covid-19.
La situation actuelle de la Covid-19 au Burkina Faso est préoccupante. Au cours des 4 derniers mois, on note une recrudescence de la pandémie. Au cours de la période du 1er au 12 janvier 2022, le pays a enregistré 1626 nouveaux cas confirmés soit un nombre moyen de 135 cas par jour avec 6 décès. La raison de cette recrudescence est liée aux facteurs climatiques et géographiques. « Une seule raison ne peut pas justifier la recrudescence de la maladie. Cela n’est pas spécifique au Burkina, c’est une recrudescence mondiale », a précisé Charlemagne Ouédraogo.
Dans l’optique de prévenir l’aggravation de la situation, le Pr Charlemagne Ouédraogo alerte sur le respect des mesures barrières et l’engagement communautaire en faveur de la vaccination. La vaccination selon lui, protège contre les formes graves de Covid-19 en particulier les personnes âgées et ceux qui vivent avec une comorbidité. « Nous avons observé dans nos hôpitaux que les formes graves qui sont admises dans les réanimations correspondent aux personnes qui n’ont pas été vaccinés », a déploré le ministre de la santé. De son point de vue, la vaccination est un moyen efficace pour se protéger de la Covid-19. « Il y a un intérêt à faire la vaccination plutôt que de ne pas la faire », a-t-il mentionné.
Une campagne de vaccination dans la période du 15 février 202
Sur deux séries de séquençage réalisées courant décembre 2021, la proportion de Omicron a été d’abord de 7,69% puis de 30% et cette analyse a présenté des cas graves. Du 1er septembre 2021 au 12 janvier 2022, 462 cas graves ont été pris en charge dans les hôpitaux. Parmi ces cas, 462 n’ont pas été vaccinés contre seulement 2 qui avaient reçu leur vaccin. De ces cas graves on dénombre 168 décès.
« La plupart des cas graves sont liés à l’association à d’autres maladies chroniques tel que le diabète, l’hypertension artérielle, etc », a confié le ministre. Pour ce qui concerne la prise en charge, l’ensemble des cas diagnostiqués ont fait l’objet d’un suivi et d’une prise en charge adaptée à l’évolution de la maladie. Il s’agit d’une cellule de régulation mise en place pour permettre d’orienter les cas graves et ceux nécessitant une prise en charge soutenue vers les hôpitaux de référence.
A la date du 12 janvier 2022, le pays a enregistré 20 047 cas cumulés et confirmés de Covid-19 avec 339 décès. Il prévu une campagne de vaccination dans la période du 15 février 2022 pour permettre à ceux qui ont leur 1ère dose de vaccin en décembre, de recevoir la seconde dose. Cette campagne de vaccination concernera 13 régions sanitaires du Burkina.