L’atelier de consensus des parties prenantes sur le processus d’élaboration du référentiel national de l’éducation à la vie familiale au Burkina Faso a débuté ce lundi 20 décembre 2021 à Ouagadougou. Durant 48 heures, les acteurs de la mise en œuvre de ce référentiel mèneront des échanges assortis d’actions concrètes qui permettront aux jeunes et aux adolescents d’avoir une vie sociale épanouie.
La sexualité précoce des jeunes et des adolescents est un fléau présent au Burkina Faso. Conscient de cette réalité, le ministère de la santé en collaboration avec les autres ministères à savoir le ministère de l’éducation, de la jeunesse et de la justice, les partenaires financiers (PTF) et les organisations de la société civile (OSC), a entamé le processus d’harmonisation et d’élaboration du contenu de l’éducation à la vie familiale (EVF). Dans cette perspective, le ministère de la santé avec l’appui financier de Planned Parenthood Global (PP Global) organise cet atelier de consensus des parties prenantes sur le processus d’élaboration du référentiel.
Au cours de cet atelier, il sera question de faire l’état des lieux du processus d’élaboration du référentiel national l’EVF, d’établir la liste/cartographie des parties prenantes avec des adresses claires des points focaux et surtout d’adopter le calendrier du processus d’élaboration du référentiel national de l’EVF.
Conjuguer les efforts pour une jeunesse épanouie
Dr Euphrasie Barry secrétaire technique chargé de l’accélération de la transition démographique a expliqué que cet atelier est multi sectoriel et se veut être une aubaine pour toucher tous les acteurs afin de combattre les fléaux qui minent la jeunesse. « Ce concept est très important par ce qu’il va mesurer l’ampleur de la situation. Tout le monde sait qu’au Burkina Faso nous avons des difficultés au niveau de la jeunesse des problèmes de grossesse précoce d’entrée précoce dans la vie sexuelle. Pour cela nous nous sommes dit qu’il faut prendre en charge cette jeunesse donner un héritage à la jeunesse qui sera le responsable de demain », a-t-elle expliqué.
Il s’agira toujours selon Euphrasie Barry, d’élaborer des modules pour enseigner toutes les populations cibles qui concernent cette éducation à la vie familiale.
Par ailleurs, Boureima Ouédraogo représentant le groupe technique de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso s’est réjoui de la tenue de cet atelier. Pour lui cette question santé des adolescents et des jeunes est très préoccupante selon les statiques. Pour preuve les grossesses non désirées montent en flèche en milieu scolaire et non scolaire. « L’atelier de ces deux jours a pour objet d’amener tout le monde à un consensus sur quel type d’information, quel type de service sur comment approcher les adolescents pour nous assurer qu’ils soient des jeunes responsables et pour qu’ils aient une vie sexuelle responsable pour qu’ils puissent contribuer à leur plein potentiel au développement de notre pays », a-t-il souligné.
Du reste, Fatimata Sinaré représentante du partenaire financier PP Global rassure d’accompagner le gouvernement à travers les différentes institutions qui ensemble travaillent à relever le défi de façon générale de l’accès des jeunes aux questions de santé de la reproduction.
Berny GUISSOU