Le cadre de concertation des organisations et acteurs intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso a organisé ce samedi 9 octobre 2021 un atelier de plaidoyer sur l’amélioration de la participation des femmes et des jeunes aux élections municipales de 2022. L’objectif de cet atelier est de proposer des solutions pour une meilleure prise en compte du statut de la femme dans les instances de décision. La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est déroulée en présence de Madiara Sagnon / Tou , ministre déléguée auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, chargée de la décentralisation.
Le nombre des femmes députées est passé de 9 sur 127 en novembre 2020 à 15 sur 127 en 2021. Si le nombre des femmes à l’hémicycle a connu une hausse, il demeure faible selon le cadre de concertation des organisations et acteurs intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso. A quelques mois de la tenue des élections municipales, le cadre tire la sonnette d’alarme sur la participation des femmes et des jeunes.
D’où l’initiative de cet atelier de plaidoyer pour une meilleure participation des femmes aux élections municipales de 2022. A ce titre, le cadre a proposé des mesures en faveur de l’augmentation du nombre des femmes et des jeunes aux conseils municipaux à venir.
A l’endroit de l’Etat burkinabè, le cadre a suggéré la création d’un fonds spécial présidentiel de soutien aux candidatures féminines et une prise de mesures pour favoriser la participation des femmes et des jeunes déplacés internes.
Le cadre a également proposé le lancement d’une campagne de délivrance massive de carte nationale d’identité aux femmes et aux jeunes avant la période d’enrôlement et la traduction des messages livrés dans les conseils municipaux en langues nationales.
Le cadre de concertation a aussi suggéré aux partenaires des techniques et financiers d’appuyer les projets de sensibilisations citoyennes des femmes et de jeunes en faveur de leurs votes.
Pour le ministre en charge de l’administration territoriale, la synergie d’action de tous les acteurs est l’astuce pour parvenir à l’amélioration de la participation des femmes et des jeunes aux élections à venir.
A ce titre, il a préconisé un engagement de toutes les personnes ressources pour relever le niveau de participation des femmes et des jeunes aux élections municipales.
« S’il est de plus en plus admis que le développement est un processus participatif qui nécessite l’implication de tous les acteurs, notre souci est de voir les femmes et les jeunes se structurer autour de l’interface pour être plus efficace et être une force d’opposition », extrait du discours du ministre en charge de l’administration territoriale lu par Madiara Sagnon / Tou.
La coordinatrice du cadre de concertation a pour sa part exprimé le souhait de voir l’Etat s’engager aux côtés du cadre pour relever les défis de la participation citoyenne des femmes et des jeunes aux élections à venir.
« Tout ce que nous souhaitons c’est qu’avec les autorités et les partenaires techniques et financiers, nous puissions nous engager dans une voie qui puisse nous arranger, que ce soit gagnant-gagnant. On ne peut pas tout obtenir en tant que femme ou jeune maintenant, mais avec les efforts on peut obtenir un minimum », a déclaré Martine Yabré, coordonnatrice du cadre de concertation.
L’atelier de plaidoyer a connu la participation d’une dizaine d’organisations de la société civile intervenant sur la participation citoyenne des femmes et des jeunes.