Dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l’utérus, le groupe « plaidoyer stop CCU » a rencontré le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (SP-CNLS-IST) ce lundi 09 août 2021 à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur le suivi de la prise en compte du dépistage et la prise en charge du CCU chez les femmes infectées par le VIH SIDA.
L’intervention du groupe « plaidoyer stop CCU » pour la prise en compte des femmes vivant avec le VIH (PV VIH) dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus a porté fruits. Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (SP-CNLS-IST) a intégré la question du cancer du col de l’utérus (CCU) chez les femmes atteintes du VIH dans son cadre stratégique nationale 2021-2025.
« Lorsque nous étions en train de rédiger le CNS 2021 2025 du conseil national de lutte contre le VIH SIDA, ces OSC nous avaient approchés. Leur préoccupation a été intégrée dans le cadre stratégique nationale et dans le plan d’action opérationnel annuel que nous avons décliné à partir du cadre stratégique. Nous avons tenu compte de cette préoccupation qui est légitime. Ces femmes sont la cible privilégiée du cancer du col de l’utérus et nous pensons que leur prise en charge s’impose », a déclaré Smaïla Ouédraogo, SP-CNLS-IST.
Au cours de cette rencontre avec le SP-CNLS-IST, le groupe « plaidoyer stop CCU » a émis le souhait d’être associer au processus du suivi de la prise en compte du dépistage et la prise en charge du CCU chez les femmes vivant avec le VIH SIDA. Le SP-CNLS-IST a répondu favorablement à cette doléance. Il a également salué la démarche du groupe qui, de son point de vue, contribuera au renforcement des actions en faveur des personnes atteintes du VIH SIDA.
« Ce matin, ils sont venus nous rappeler qu’ils nous suivent de près et qu’ils souhaiteraient être intégrer dans le dispositif de suivi qui nous convient. Nous pensons que quand nous travaillons et que des gens extérieurs viennent jeter un coup d’œil à ce que nous faisons, ça ne peut que renforcer nos actions », a rassuré Smaïla Ouédraogo.
Le groupe « plaidoyer stop CCU » s’est réjoui de la décision du SP-CNLS-IST et a salué son engagement dans la lutte contre le VIH SIDA.
« C’est un sentiment de joie qui nous anime parce qu’on sent qu’il est avec nous, il est dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus. Etant donné que les personnes vivant avec le VIH SIDA, sont sa cible et qu’il y a des OSC qui s’intéressent également au bien être de cette cible-là, on a senti un fort engagement et on est vraiment ravi de cela », a exprimé Judith Yerbanga , Point focal à l’association l’école des citoyens et Point focal cancer du col de l’utérus, membre du groupe « plaidoyer stop CCU ».
La suite des activités du groupe « plaidoyer stop CCU » est le renforcement du suivi sur le terrain pour s’assurer de la mise en œuvre du programme de lutte contre le CCU.
« Ce que nous prévoyons c’est un suivi très rapproché. Nous allons faire la veille citoyenne pour que ce soit effectif sur le terrain », a annoncé Judith Yerbanga.
Le groupe de plaidoyer stop « CCU » est composé des associations Yerelon+, IES femmes, ASEC (Association l’école des citoyens), Association des personnes infectés par le VIH, URCB (Union des Religieux et coutumiers du Burkina) , KIMI, AFAAC et Médecins du Monde.