Le cerveau d’un enfant est très sollicité, et s’il a des difficultés à rester concentré sur une activité, un exercice ou ses devoirs, c’est qu’il y a une raison. Voici quelques pistes pour aider votre enfant à se concentrer.
Assurer vous qu’il soit dans un contexte favorable à la concentration
En limitant les distractions (écrans, bruits, jouets), vous aidez votre enfant à se concentrer. Assurez-vous aussi que votre enfant soit bien reposé, pas stressé ou contrarié par quelque chose.
Lui proposer des « sprints de concentration »
Découpez en petits morceaux son exercice ( sa leçon, ou son activité) et proposez-lui de faire un des petits morceaux en 2mn top chrono. Ensuite, STOP. Il fait autre chose pendant 5 minutes : écouter un morceau de musique, lire une histoire,… Et ensuite il revient et c’est parti pour le deuxième morceau.
Le faire se dépenser
Trop d’activités cérébrales et pas assez d’activité physique, et l’enfant trépigne, s’agite, et ne peut plus se concentrer. Les jeux en extérieur sont ce qu’il y a de mieux bien sûr mais si possible, inscrivez aussi votre enfant à une activité sportive.
Faites lui faire des pauses
Pour qu’il ait des moments de repos intellectuels vous pouvez lui proposer de jouer ensemble 10 à 20 minutes, de faire une activité manuelle ou de respirer profondément pendant 2mn sur son lit ou sur le sol.
Ne pas le forcer
Quand ça bloque, que l’enfant n’arrive vraiment pas à se concentrer, laissez-tomber. Faites autre chose, et revenez dessus plus tard, ou même le lendemain. L’idée, ce n’est pas de lui faire croire qu’il faut abandonner, mais simplement de trouver un autre moment plus adapté, où l’apprentissage qui ne plait pas sera plus facile à intégrer. Si on force trop, le risque c’est de dégoûter définitivement l’enfant, alors qu’il a peut-être simplement un blocage qui demande une autre approche.
Attention au trouble de l’attention
Ce trouble neurologique touche environ de 5 % à 8 % des enfants. Si l’enfant saute du coq-à-l’âne en permanence, y compris dans son discours, s’il est incapable de se concentrer même cinq à dix minutes sans s’interrompre, papillonner, ou passer à autre, il faut consulter un pédopsychiatre. Toutefois, ce n’est pas parce qu’un enfant n’arrive pas à garder son attention sur une tâche, sans se laisser distraire par ce qui se passe autour de lui, qu’il a un trouble de l’attention. Plusieurs autres symptômes doivent être présents pour poser un diagnostic de trouble de l’attention.
Au moyen d’une batterie de tests neuropsychologiques, celui-ci posera ou non le diagnostic de trouble de l’attention, avec ou sans hyperactivité. L’enfant hyperactif est en plus “kinesthésique”, agité à longueur de journée. Il faut s’assurer que ce problème n’est pas ponctuel, provoqué par une anxiété ou un stress majeur, et écarter d’autres causes : la dyslexie, la dyspraxie, et même le surdon.
Delali Mbengue/Elle.ci