La Yennega de l’éducation à travers une lettre ouverte postée sur sa page facebook ce mardi 23 mars 2021, propose sa contribution au processus des réformes de l’éducation. Voici ses suggestions.
Lors de votre conférence de presse le jeudi 18 mars 2021, vous avez exposé les projets de réformes de notre système éducatif visant les harmonisations des examens dans l’espace UEMOA relatives aux curricula du BAC, épreuves et leurs élaborations, procédures de correction, dispositifs de rattrapages et de repêchages, ajustements des séries et filières et cadre de prise de décision.
En tant que la présidente du MRB, parti affilié à la majorité présidentielle, nous saluons votre démarche de redevabilité que nous avons suivie avec beaucoup d’intérêt.
Dans notre approche contributrice, le MRB prône la refonte de notre système éducatif pour le remplacer avec des programmes d’enseignements techniques professionnalisants en phase avec nos besoins de développement et aussi avec le monde actuel.
Notre lecture des réformes en cours :
Les réformes passées à l’instar des présentes, avaient pour but de se conformer à des exigences conjoncturelles. Sauf que les problèmes demeurent :
– l’inadéquation entre l’offre de formation et l’emploi.
– l’employabilité de la masse de diplômés au chômage.
– la déperdition scolaire.
– le déficit d’infrastructures publiques.
– un système éducatif coûteux.
En tant que militante des droits des femmes, il m’importe ici d’apporter ma contribution au processus des réformes de l’éducation à travers les suggestions suivantes :
1. Inscrire l’éducation comme une urgence nationale
2. Convoquer des états généraux ou un colloque pour Refondre notre système éducatif en introduisant, entre autres, des modules sur la citoyenneté, la lutte contre le terrorisme, le leadership, le coaching, et aussi, la culture du Numérique dès la base, les outils digitaux parlent mieux à cette génération diginative. L’objectif est de définir de nouveaux programmes d’enseignements techniques, scientifiques, technologiques professionnalisants pour remplacer au moins 75% de filières actuelles.
3. Modifier le calendrier scolaire.
4. Maintenir l’équivalence actuelle du BAC et redonner de la valeur à notre BAC.
5. Encadrer et encourager des partenariats entre les universités locales et extérieures pour implémenter et adapter des modèles de réussites.
6. Apporter un appui financier au secteur privé de la formation pour renforcer leurs équipements, laboratoires et infrastructures.
7. Impliquer tous les Ministères dans la formation de nos jeunes.
8. Opérer quelques réformes de l’ADCT pour impliquer nos élèves à partir de 15 ans à la construction et à l’entretien des infrastructures des communes rurales.
9. Recycler, Former et motiver les acteurs de l’éducation.
10. En campagne, une école, un espace agro-sylvo-pastoral aménagé.
11. Une province, une unité de transformation avec des procédés au départ artisanaux progressant vers la transformation industrielle pour susciter la créativité chez nos jeunes.
12. Orienter les enfants dès la base à l’école primaire dans le but de permettre à chacun d’intégrer rapidement le marché de l’emploi ou de développer leurs propres activités afin de soutenir les familles.
13. Encourager l’ouverture des écoles sur l’extérieur. L’enfant veut ressembler à qui et pourquoi ? Encourager les écoles à établir des partenariats avec des modèles de réussites sociales et économiques pour achever le processus d’identification et former le caractère, la personnalité de nos enfants.
𝐌𝐞𝐬𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐌𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞𝐬,
Je vous encourage à opérer une refonte audacieuse de notre système éducatif afin de lui permettre de créer des profils de citoyens burkinabè aptes à hisser notre chère patrie au rang des pays émergents.
𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞 !
𝐘𝐞́𝐥𝐢 𝐌𝐨𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐊𝐀𝐌
La Yennega de l’Education
Présidente du MRB