l’écoféminisme est né dans les années 1980. C’est un mouvement qui lie écologie et féminisme. il concilie volonté de défense des droits des femmes et de la nature.
Le mouvement prend son essor aux États-Unis et au Royaume-Uni lors de mobilisations de femmes dans la lutte antinucléaire, et se répand dans les pays dits du Sud.Le constat de départ est qu’il existe des liens entre domination des hommes sur les femmes et domination des hommes sur la nature.
Le système patriarcal a dévalorisé la nature en tant qu’espace à s’approprier, tout comme le corps des femmes.
Selon l’ UNESCO, les femmes et les filles sont d’ailleurs les plus touchées par les catastrophes naturelles, du fait des discriminations par lesquelles elles sont frappées en situation normale.
Le mouvement écoféministe est très divers, mais regroupe trois caractéristiques principales: il part de la base, des populations directement concernées ; il concerne des préoccupations environnementales ; il est principalement constitué de femmes. Il se base sur la notion de “reclaim”, qui signifie se réapproprier.
Se réapproprier la terre, se réapproprier son corps et le lien avec le vivant. Ce que les écoféministes veulent également se réapproprier, ce sont les activités assignées aux femmes, et dévalorisées car féminines. Cela regroupe les activités dites du « care » : le soin aux plus vulnérables, le soin aux autres, l’accueil des émotions.
L’écoféminisme porte en lui une forme de renouveau dans les manières de lutter pour les droits.
C’est également un mouvement porté par des femmes de pays non occidentaux. Inventant des formes de mobilisations joyeuses, il convoque aussi de nouvelles façons de raconter leurs préoccupations, par le chant, la poésie, le tissage. Le mouvement écoféministe comporte aussi un pan spirituel qui ré invente une forme de sorcellerie moderne, une spiritualité non oppressive, faite de rituels qui relient à la nature.
Source: .aufeminin