Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), l’ONU Burkina Faso a organisé un webinaire ce 4 Décembre 2020 à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur les stratégies de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre.
Victimes des violences basées sur le genre (VGB), les femmes subissent les conséquences de phénomène dans le silence. Ces conséquences rendent les femmes incapables de jouer pleinement leur rôle au sein de la société. Pour prévenir et lutter contre les VGB, les organisateurs de cette activité préconisent une unité d’actions pour contrer le phénomène tout en offrant aux femmes un cadre d’expression.
« Nous avons tous un rôle à jouer pour que nos foyers soient Des espaces sûres et sécurisés. Nous pouvons notamment offrir à nos femmes, à nos sœurs, un espace de dialogue confidentiel pour qu’elles puissent s’exprimer », a recommandé Auguste Kpognon, représentant de la coordinatrice résidente du système des nations Unies.
La prise en compte de la gent masculine est une nécessité dans la lutte contre les VGB.
« Nous ne devons pas oublier les hommes, nous devons communiquer avec eux pour qu’ils comprennent que la violence à l’égard des femmes est une grave violation et donc elle est inacceptable et irrépréhensible », a ajouté Auguste Kpognon.
A en croire la secrétaire permanente du conseil national pour la promotion du genre, il faut une déconstruction des normes sociales discriminatoires. A ce titre, elle suggère que tout le monde soit traité sur un pieds d’égalité sans distinction de sexe ni de classe sociale.
« Tant qu’il y aura une classe supérieure et une autre inférieure, on ne pourra pas sortir de l’auberge dans cette lutte contre les VGB », a déclaré Assétou Kaboré, SP du conseil national pour la promotion du genre.
Pour Rasmata Ouédraogo , directrice de la promotion de l’éducation inclusive, de l’éducation de la fille et du genre (DPEIEFG), estime que la déconstruction des normes inégalitaires passent par l’éducation. Il s’agit d’instaurer des pratiques sensibles au genre.
« Il faut rendre l’éducation sensible au genre », a-t-elle déclaré
Dans la même dynamique, Cendrine Nama, coordonnatrice nationale du Projet de United States Institute of Peace préconise de revoir l’éducation à tous les niveaux.
« Dès la base, il faut apprendre au petit garçon à respecter la fille comme une individualité et apprendre la fille à prendre conscience de son importance pour la société », a-t-elle confié.
Dans le cadre de la lutte contre les VGB, le comité d’organisation a entamé une campagne dénommée la masculinité positive.