Un cahier de charges portant réglementation de la production, de l’importation et de la commercialisation des boissons alcoolisées au Burkina Faso a été élaboré par le ministère du commerce avec le concours des acteurs du domaine. L’atelier de validation dudit cahier s’est déroulé le mardi 06 octobre 2020 à Ouagadougou.
Le Burkina Faso, à l’instar de d’autres pays de la sous région, connait un fort taux de mortalité de sa population jeune lié à la consommation des boissons frelatées. Ces boissons fort taux d’alcool sont très souvent de mauvaise qualité. Selon le Ministre du commerce, Harouna Kaboré, le pays doit combattre ce fléau au risque de perdre ses bras valides. » Nous pouvons ensemble lutter désormais contre les boissons frelatées et protéger ainsi notre jeunesse contre ces produits nocifs« , souligne le Ministre de l’industrie et de l’artisanat.
C’est donc dans l’optique d’assainir le secteur des boissons alcoolisées et de permettre aux structures de contrôle de disposer d’un référentiel juridique dans cette lutte que le ministère du commerce ainsi que l’ensemble des acteurs de la chaîne ont adopté un cahier de charge. « Le document va permettre aux acteurs de ce secteur de bien exercer leur travail et il permettra à l’administration d’avoir un cadre légal de mise en œuvre de sa politique de régulation« , explique Harouna Kaboré.
Composé de 79 articles, le cahier de charge implique 4 ministères: celui du commerce; de la santé; de l’enseignement supérieur et des finances. A travers ce document, le ministère entend mettre fin au désordre dans la production, la distribution, la commercialisation et la consommation des boissons alcoolisées. « Les mesures édictées vont contraindre les producteurs, les importateurs et les vendeurs des boissons à respecter les normes en la matière« , a laissé entendre le Ministre du commerce.
Les différents acteurs ont salué la mise en place de ce cahier et ont marqué leurs adhésions pour la bonne marche du projet. Ils ont désormais un délai de 18 mois pour se mettre à jour et ce à compter de la date de signature du présent cahier de charges.