Des représentants de partis politiques et d’organisations de la société civile de la région du Centre ont pris part, ce vendredi 04 août 2020 à Ouagadougou, à un atelier sur l’appropriation de la loi portant fixation de quota.
Après Kaya, c’est au tour des OSC et des partis politiques du centre de s’imprégner de la loi portant fixation de quota. Réunis autour d’un atelier à Ouagadougou, les représentants des différents partis politiques et des organisations de la société civile ont pris part à cet l’atelier .
Présidé par le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation de la Cohésion Sociale Siméon Sawadogo, l’atelier vise à amener 500 responsables politiques et leaders d’opinion à s’approprier le contenu de ladite loi. Ils pourront ainsi à leurs tours participer à la sensibilisation et à la formation des femmes sur leur implication dans les instances de décisions.
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Le Ministre Siméon Sawadogo a saisi l’occasion pour encourager une plus grande participation des femmes aux prochains scrutins législatifs et municipaux. « Je lance un vibrant appel aux femmes à s’engager davantage aux élections législatives et municipales à venir », a-t-il indiqué.
Au cours de l’atelier, deux communications ont été faites aux participants. La première a porté sur le projet d’appui aux processus électoraux de 2019 à 2021 au Burkina Faso. Présentée par Dieudonné Kini, représentant du PNUD, elle s’est axée sur les différents appuis qui seront apportés aux élections.
6 partis sur 169 dirigés par des femmes
La seconde communication a portée sur la loi quota genre et son décret d’application. Le communicateur Brice Sawadogo, Directeur Général des libertés publiques et des affaires politiques au MATDC a expliqué aux participants le contenu de ladite loi, ses modalités de positionnement et les sanctions encourus en cas de non-respect. Selon Brice Sawadogo, les femmes sont très peu représentées dans les différents partis politiques. « Sur les 189 formations politiques que compte le pays, il n’y a que 6 partis qui sont dirigés par des femmes », a-t-il souligné.
Les raisons principales de ce faible taux de représentativité des femmes restent : le manque d’intérêt pour la politique et les pesanteurs socio-économiques. Pour pallier aux raisons sociales, le Ministre de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo a déclaré : « Nous allons demander aux hommes de libérer les femmes pour leur permettre d’être candidates. Il ne faut pas que la femme accepte d’être candidate le jour et que le lendemain après la nuit, elle dise qu’elle ne peut plus ».
Au terme de l’atelier, les participants ont apporté des recommandations pour une plus grande participation des femmes aux scrutins électoraux. Au titre de ces recommandations, l’on note : l’accompagnement matériel et financier des candidates aux élections ; la sensibilisation des hommes pour faciliter l’engagement politique des femmes, …
Après Kaya et Ouagadougou, les ateliers de vulgarisation de la loi se poursuivront les jours à venir à Bobo Dioulasso, Tenkodogo ainsi que Koudougou.
Faridah DICKO