Édito
Indignée, révoltée et écœurée, les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens face à la recrudescence des viols sur mineurs dans notre pays. Il ne se passe pas une semaine sans que la presse ne révèle un cas de viol. Le récent communiqué du ministère en charge de la femme faisant mention à la date du 8 juin 2020, du viol de trois fillettes âgées respectivement de 3,5 et 8 ans en témoigne. Celle de 3 ans a malheureusement perdue la vie.
C’est pourquoi, j’accuse.
J’accuse la société dont le silence coupable continue à alimenter ces atrocités. A chaque fois que de telles ignominies sont rapportées, l’on se contente d’un oh et puis on passe rapidement à autre chose. Seuls les proches des victimes se démêlent comme ils peuvent. Dans le pire des cas la victime devient la coupable afin de permettre à certaines personnes de dormir tranquille.
J’accuse les familles des victimes qui au lieu de dénoncer ces pervers, porter plainte et s’engager afin de rendre justice aux victimes, préfèrent garder le silence sous prétexte de les protéger ou préserver leur dignité. Le pire des cas, non moins fréquents, puisse que très souvent le violeur est un proche de la famille, est que certaines familles acceptent des arrangements avec la famille du bourreau pour ne pas ébruiter la forfaiture au détriment de la victime. Les parents qui dissimulent le viol sont aussi criminels que celui qui a posé l’acte. Il n’y a pas de complaisance possible avec les auteurs du viol. Il n’est pas non plus question de gérer à l’amiable les cas de viol.
Ces actes contribuent à entretenir le fléau dans la mesure où ces malades ou peuvent continuer à a grossir le rang de leur victime en toute impunité.
J’accuse certaines victimes, celles qui sont instruites, capables de se défendre et qui décident de se taire pour ne pas être médiatisées ou pour éviter la honte. Il n’y a pas de quoi avoir honte lorsqu’on est victime de viol. La honte devrait être du côté du violeur. A chaque fois qu’une victime décide de se taire, elle met en danger d’autres jeunes filles. Briser le silence en dénonçant le violeur, est un devo
A chaque fois qu’une fillette est privée de son innocence, j’ai honte de mon silence et de ma léthargie. Si vous avez du mal comme moi à ne plus supporter le reflet de votre image dans un miroir face à ces atrocités, alors il est temps d’agir. De toute évidence, Personne n’est à l’abri de ces prédateurs sexuels.