C’est parti pour la saison cinématographique 2020. La cérémonie de lancement s’est tenue ce samedi 04 juillet 2020 au ciné Burkina avec la première du film Djandjou, une œuvre du réalisateur Abdoul Bagué.
Présidé par Abdoul Karim Sango, Ministre de la culture et parrainé par le Ministre de la jeunesse Salifo Tiemtoré , la saison cinématographique 2020 est portée par Kanazoé Services. Cette structure s’est fixée pour objectif de relancer les activités cinématographiques dans les salles obscures.
« Kanazoé Services offre différents films africains au public, et permet au Burkina l’exploitation des salles de cinéma comme le Ciné Burkina, le Ciné Sagnon, le Palais de la culture Jean-Pierre-Guinguané et le CENASA », a indiqué Zalissa Compaoré/Kanazoé, Directrice générale de la structure.
Pour démarrer la saison cinématographique, les cinéphiles ont eu droit au long métrage Djandjou.
Djandjou
D’un coût estimé à 12 millions de francs CFA, le film djandjou a nécessité un mois de tournage. Djandjou c’est l’histoire d’amour entre Jackie, une ancienne prostituée reconvertie dans le commerce de vêtements et Sam, un jeune homme débrouillard qui se bat pour subvenir aux besoins de sa famille. Ensemble, les deux tourtereaux vivent le grand amour et décident de se marier en dépit des moqueries liées à leur différence d’âge. Cependant une ombre vient obscurcir leur bonheur quand le passé de Jackie ressurgit. Le père de Sam, devenu ivrogne après avoir perdu son emploi, se révèle être l’un des anciens clients de Jackie. Il s’oppose donc farouchement au mariage de son fils avec son ex-maitresse. Sam et Jackie se séparent mais finissent par se remettre ensemble après l’intervention de quelques membres de la famille de l’amoureux.
Différentes thématiques sont abordées dans ce long métrage qui dure 1h39 minutes. Ce sont entre autres l’amour, la prostitution, l’entrepreneuriat, l’alcoolisme, l’amitié, le pardon, etc. Le réalisateur du film, Abdoul Bagué espère que ce film apportera un changement de mentalité de la société vis-à-vis du vécu de certaines personnes. « Le message que je veux faire passer, c’est qu’on accepte les personnes qui ont dû passer par des situations atypiques », explique-t-il. Selon lui, de nombreuses personnes souffrent du regard pesant des autres sur leurs passés douloureux. Or pour le réalisateur, on ne doit pas juger une personne en se basant sur ses déboires.
Même son de cloche chez le Ministre de la culture des arts et du tourisme. « La grande leçon qu’on doit tirer de ce film, c’est que personne ne doit être condamné pour un passé, fût-il un passé négatif », clame Abdoul Karim Sango. « L’amour triomphe de tout », ajoute-t-il.
Débutées le 1er, les séances de projections de Djandjou se poursuivent jusqu’au 12 juillet 2020 à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso.
Faridah DICKO