La numéro deux de l’ONU réagit à l’augmentation des violences domestiques à l’encontre des femmes pendant la crise du Coronavirus.
Dans un message vidéo lancé le 22 juin 2020, la Vice-Secrétaire générale des Nations unies, Amina J. Mohammed, condamne fermement la recrudescence des violences faites aux femmes. La Nigériane demande aux hommes d’être plus impliqués dans la lutte contre ce fléau.
Une « explosion » du viol
Pendant la crise du coronavirus, l’ONU a signalé une augmentation au niveau mondial de la violence domestique en soulignant que le confinement exacerbe les tensions et renforce par ailleurs l’isolement des femmes. Mais ce problème ne se limite pas à une période déterminée, comme le rappelle la numéro deux de l’ONU qui condamne une « explosion du viol ». Amina J. Mohammed rejette toute excuse ou justification aux violences faites aux femmes et prône la tolérance zéro.
Certains blâment la pandémie de Covid-19, le stress social et économique. (…) Et même, de façon scandaleuse, ils blâment la victime. (…) Ils blâment tout et n’importe quoi, tout sauf l’agresseur
Un fléau au Nigeria
La Nigériane Amina J. Mohammed affirme dans son message qu’elle est elle-même mère de quatre filles, mais que ce sont ses fils qui l’ont alertée en lui demandant d’intervenir sur le problème récurrent des violences faites aux femmes. Ce sont eux qui lui ont fait savoir que de nombreux hommes banalisent ou justifient les actes de violence faites aux femmes sur des espaces de discussion en ligne.
Le Nigeria est particulièrement concerné par ce problème. Selon des statistiques de l’ONU, une femme sur quatre serait victime de viol avant ses 18 ans, mais le pays vient d’instaurer un registre de délinquants sexuels pour lutter contre ce fléau.
Plus d’égalité entre hommes et femmes
Elle met en avant l’initiative Spotlight, qui vise à lutter contre les violences faites aux femmes et pour l’égalité des sexes. Depuis sa nomination au sein de l’équipe dirigeante, et même bien avant, Amina J. Mohammed plaide en faveur de l’équité entre hommes et femmes. « L’égalité des sexes est cruciale pour chaque pays, pour chaque société. C’est une condition préalable au développement durable », avait-elle affirmé en juin 2019 lors d’une Conférence de l’Union européenne.
L’ex-ministre nigériane de l’Environnement est depuis janvier 2017 Vice-Secrétaire générale de l’ONU. Elle est la deuxième femme africaine, après la Tanzanienne Asha-Rose Migiro, à occuper ce poste.
Source : francetvinfo.fr; afriquefemme