Dans un monde où conformisme et beauté ont tendance à être confondus, le parcours de Nyakim Gatwech devrait avoir valeur d’exemple. Après avoir subi moqueries et quolibets en raison de sa peau intensément noire, cette jeune mannequin de 24 ans a fini par percer et par faire triompher sa différence. Tant pis pour les diktats et les préjugés, tant mieux pour la richesse et la diversité…
Née en 1993 en Ethiopie, Nyakim Gatwech est d’origine soudanaise. Elle est arrivée aux Etats-Unis d’Amérique à l’âge de 14 ans. Trois ans plus tard, elle participe à un défilé de mode local qui fait naître en elle la passion pour le mannequinat. elle et captivante par la couleur de sa peau, Nyakim Gatwech devient très vite sollicitée dans le domaine de la mode. Pourtant ce chemin de gloire n’a pas été de tout repos à cause des critiques et remarques racistes.
Aujourd’hui Nyakim Gatwech est surnommée Queen of Dark (la reine sombre) par ses proches et par ses pairs. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Elle a surtout essuyé les remarques acerbes et moqueuses des autres mannequins. Motif ? Une peau d’un noir particulièrement profond…
« Les autres mannequins m’ont prise pour cible à cause de ma couleur de peau. J’ai entendu des commentaires tels que ‘Va prendre une douche, tu es sale’ et ‘Souris, histoire qu’on puisse te voir’. »
Engagée, elle lutte désormais pour faire la promotion de la richesse culturelle de son pays et invite toutes les personnes victimes de harcèlement, racisme ou moquerie à briser le silence pour stopper ce genre de comportements dans la société. « Il faut apprendre à s’aimer. Si je m’aime moi-même, ce que les autres disent ne m’atteindra pas. A cet effet, ils finiront éventuellement par se lasser et arrêter d’eux-mêmes », avait-elle partagé dans une vidéo sur les réseaux sociaux.
Sa détermination à réussir dans le milieu de la mode a fini par porter ses fruits. Sa différence est devenue sa force.
« J’ai réalisé que le fait d’assumer mon taux de mélanine donnait à d’autres personnes la force de s’accepter. Cela m’a fait comprendre que je n’étais pas seule. »
Autrement dit, le fait de persévérer a donné confiance à d’autres filles. Et cette confiance a rejailli sur Nyakim Gatwech elle-même. On appelle ça forcer le respect !
Pour que le monde s’ouvre aux différences, il faut parfois avoir le courage d’enfoncer la porte. Ce courage, Nyakim Gatwech l’a eu… et le transmet désormais aux autres.
Positive; adiac Congo