Crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes ? C’est sous ce thème que s’est tenu le panel du 08 Mars 2020. La cérémonie s’est déroulée le samedi 07 Mars 2020 à Ouagadougou.
Organisé conjointement avec le 6èm forum national des femmes, le 08 Mars 2020 est placé sous le thème : « Crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des femmes ? ». Le choix de ce thème traduit la volonté du Burkina Faso de susciter la réflexion sur cette situation afin de renforcer les capacités des femmes à mieux relever les défis sécuritaires.
Venues des treize (13) régions du Burkina Faso, elles sont au total 510 femmes invitées à échanger sur les questions sécuritaires et à réfléchir sur le rôle qu’elles peuvent jouer pour amorcer le développement malgré les crises que traversent le pays. Au cours de cette journée, deux sous thèmes sont développées. Le premier porte sur la crise humanitaire au Burkina Faso : état des lieux, défis et perspectives. Le second aborde le rôle des communautés pour une résilience des femmes face à la crise humanitaire. Les conclusions issues de ce panel ainsi que les doléances des femmes recueillies lors des fora tenus dans toutes les régions seront soumises au président du Faso à l’occasion du dialogue direct qui se tiendra le 08 Mars 2020. « Je puis vous assurer que mon département veillera au suivi de la mise en œuvre des engagements qui seront pris », promets la Ministre Marie Laurence Ilboudo/ Marchal.
Plus de 6000 personnes déplacées internes au Burkina
Le Burkina Faso traverse depuis 2016 une situation sécuritaire difficile se manifestant entre autres par des attaques terroristes et des conflits communautaires. Cette insécurité affecte le vivre ensemble avec pour corolaires des déplacements forcés et massifs des populations vers d’autres localités jugées « plus sures ».
Les données du secrétariat permanent du conseil national de secours d’urgences et de réhabilitation au 27 janvier 2020, indique 613 792 personnes déplacées internes composées de 57,88% d’enfants, 25,88% de femmes et 12,32% d’hommes. Face à cette situation, le gouvernement et ses partenaires mettent en œuvre des actions au profit des populations en général et des personnes déplacées internes en particulier. Malgré les actions entreprises, la crise engendre toujours des défis.
« Cette guerre asymétrique ainsi que la situation actuelle de crise que nous vivons, nous ont été imposé par des personnes sans foi, ni loi » déplore Marie Laurence Ilboudo/ Marchal, Ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire. « Comment nous y adapter ? Quelles stratégies développer pour atténuer l’impact de la crise sur les femmes et sur nos communautés ? » interroge Marie Laurence Ilboudo/ Marchal. Selon elle, les réponses à ces questionnements sont de la responsabilité des femmes. « Il nous appartient de nous forger un caractère à même de nous permettre d’être plus résilientes et de répondre adéquatement aux forces du mal dont le seul souhait est d’anéantir nos efforts de cohésion et de développement », martèle la Ministre en charge de la femme.
Le panel du 8 Mars s’est déroulé sous la présidence de la première dame Sika Bella Kaboré avec la présence de Chérif Sy, Ministre de la défense et des anciens combattants.
Faridah DICKO