Un livre pour comprendre la réalité de la célébration du 8 Mars au Burkina. C’est un ouvrage mis à la disposition des burkinabè en cette veille de la commémoration de la journée internationale des femmes par Noangma Léonie Ouangrawa/ Koudougou. L’auteure a procédé à la dédicace de l’œuvre dans la matinée du jeudi 05 Mars 2020 à Ouagadougou.
Présidée par le Pr Luc Marius Ibriga, contrôleur général de l’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), la cérémonie de dédicace du livre a été parrainé par le Ministre en charge de la culture, Abdoul Karim Sango.
Le livre intitulé « La commémoration de la journée internationale des femmes (08 Mars) au Burkina Faso : qu’en est-il en réalité ? » est un ouvrage de 121 pages, paru en 2019 et vendu au prix de 3000 F CFA.
Préfacée par Marie Laurence Ilboudo/ Marchal, Ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, l’œuvre comprend cinq (5) parties. La première porte sur le 08 Mars et la promotion de la femme tandis que la seconde s’intéresse à cette journée dans le contexte du Burkina Faso. La troisième partie de l’œuvre comprend les acquis de la commémoration de la journée internationale des femmes. Les opinions des personnes enquêtées sur le 8 Mars sont contenues dans la quatrième partie de livre. Les tendances et perspectives de promotion de la femme à travers la commémoration du 8 Mars sont abordés dans la dernière partie de l’œuvre.
L’auteure Noangma Léonie Ouangrawa/ Koudougou part du constat que malgré la mobilisation autour du 8 Mars, cette journée n’a pas de retombée positive sur les conditions de vie et de travail des femmes, si ce n’est du folklore. « Ce paradoxe nous a amenés à poser un certain nombre d’interrogations qui nous ont conduit à mener des recherches afin de découvrir la réalité », explique l’auteure.
Il ressort de cette analyse qu’au-delà du caractère festif de cette journée, les commémorations ont permis d’engranger divers acquis majeurs. Au nombre de celles-ci, une large information aussi bien des femmes que des hommes sur l’existence et la célébration du 8 Mars ; une participation de plus en plus massive des femmes aux activités ainsi qu’une appropriation de la commémoration ; un changement des perceptions sur la place de la femme dans le développement et enfin un impact positif sur les conditions socio-économiques des femmes.
« J’invite la population burkinabè, les acteurs de la promotion de la femme, les associations et groupements féminins à s’approprier le livre, à approfondir les réflexions dans le but d’une meilleure réalisation de la mission du 8 Mars qui est la promotion et la protection des droits de la femme », exhorte Noangma Léonie Ouangrawa/ Koudougou.
Le président de la cérémonie de dédicace, le Pr Luc Marius Ibriga a pour sa part félicité l’auteure pour avoir fait œuvre utile à travers son livre. Elle a, selon lui, le mérite d’avoir posé les jalons d’une réflexion et d’une approche rationnelle de la pratique du 8 Mars. « C’est un premier pas qu’elle pose et j’espère que d’autres personnes vont faire comme elle pour qu’on puisse avoir une connaissance profonde de cette commémoration. », souhaite le Pr Luc Marius Ibriga.
Précédemment chargée d’études au ministère en charge de la promotion de la femme, Noangma Léonie Ouangrawa/ Koudougou est actuellement cheffe de service à la direction générale de la femme et du genre. A travers son livre « la commémoration de la journée internationale des femmes (08 Mars) au Burkina Faso : qu’en est-il en réalité ? », dame Ouangrawa fait son entrée dans la famille des écrivains burkinabè.
Faridah DICKO