L’observatoire burkinabé des média a organisé un panel au profit des hommes et femmes des média ce samedi 1er février 2020 à Ouagadougou. Animé par le Professeur Mahamadé Sawadogo de l’université de Ouagadougou , ledit panel s’est tenu sous le thème « journalisme et politique ».
C’est une complicité apparente qui se dégage entre la sphère journalistique et celle politique, a signifié le panéliste pour introduire le thème. Mais derrière cette complicité, il y a tout de même une méfiance parce que l’objectif visé de part et d’autres ne sont pas les mêmes. Dans le développement du thème, le professeur Mahamadé Sawadogo a laissé entendre que la relation entre journalisme et politique est nécessaire mais délicate car le passage de l’un à l’autre est toujours suspect du fait que les orientations suivies ne sont pas les mêmes.
Et pour mieux expliquer ses propos, il confie que pour un journaliste qui s’engage en politique doit savoir qu’il a changé de domaine et que les exigences qui s’appliquent à lui dans son travail de journaliste ne peuvent plus être prises en compte dans son statut d’homme politique.
De son point de vue, chacune des sphères fonctionne selon ses principes. Tandis que la politique demande de servir un camp, de chercher à défendre la cause d’une équipe ou d’un individu, le journaliste par contre, a la vocation d’informer, de contribuer à la formation du citoyen avec la conviction que les faits qu’il va relater peuvent servir à tout le monde.
Le journaliste doit savoir se dominer
Initié à l’orée des élections municipales et législatives, ce panel vise à attirer l’attention des journalistes sur l’obligation de respecter les consignes en matière d’impartialité dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information politique. Pour Ahmed Mamadou Koné, président du l’observatoire burkinabé des média, les journalistes doivent savoir se dominer car ce sont eux qui aide à forger l’opinion. Ce sont également eux qui diffusent les informations des hommes politiques et qui ramènent les informations du citoyen vers l’acteur politique.
« Nous voulons demander aux journalistes d’être sereins, de respecter l’éthique et la déontologie. Il faut non seulement être impartiale mais surtout savoir faire passer la vérité dans la collecte des informations ». a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs instruit les hommes et femmes des média à diversifier les sources et à s’assurer qu’il n’y ait pas de dérive dans les propos de ceux qui sont interrogés lors de la collecte des informations.
Marie Sorgho