La magistrate Katerina Sakellaropoulou, 63 ans, a été élue mercredi 22 janvier, à une large majorité, présidente de la République hellénique. Diplômée de droit constitutionnel et de droit de l’environnement, Ekaterini Sakellaropoulou a notamment soutenu des réfugiés, des minorités et les libertés civiles .
Katerina Sakellaropoulou a été élue dès le premier tour du scrutin, sur proposition du premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, par 261 députés sur les 300 que compte le Parlement . A peine son nom a-t-il surgi que la candidate a d’emblée fait consensus dans une société pourtant singulièrement patriarcale, en queue du peloton européen en matière de parité.
Juge expérimentée, elle succède au président conservateur sortant Prokopis Pavlopoulos. « C’est une journée importante pour la République grecque. Le Parlement a élu une juriste remarquable, une personnalité de consensus, qui symbolise la transition vers une nouvelle ère », s’est félicité Kyriakos Mitsotakis.
« La Grèce avance vers une nouvelle ère d’égalité », s’est réjouie dans un tweet la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en félicitant Mme Sakellaropoulou pour son élection « à une très large majorité » .
« Cette nomination est une réussite significative et stratégique qui ouvrira de nouvelles perspectives à l’avenir », a écrit l’éditorialiste Elias Maglinis dans le quotidien conservateur Kathimerini. « D’un côté, elle désarme l’opposition mais, plus important encore, elle apporte un esprit de consensus indispensable en ces temps difficiles en politique étrangère », a t-il ajouté.
Dans un pays où une femme sur cinq est au chômage, Ekaterini Sakellaropoulou avait déjà ouvert une brèche en devenant la première femme à la tête de la plus haute cour du pays en octobre 2018, sur proposition du Premier ministre d’alors, Alexis Tsipras .
Dans un pays qui sort à peine la tête de l’eau, son élection pour un mandat de cinq ans est considérée comme un atout pour le gouvernement conservateur, qui table sur l’énergie verte pour redresser la Grèce.
Sans appartenance politique, cette féministe, passe ainsi des plus hautes fonctions de la justice à celles de l’État
« Cette nomination est une réussite significative et stratégique qui ouvrira de nouvelles perspectives à l’avenir », a écrit l’éditorialiste Elias Maglinis dans le quotidien conservateur Kathimerini.
Doté de fonctions essentiellement symboliques, le chef de l’État et des forces armées a, selon la Constitution hellénique, le pouvoir de déclarer la guerre, mais uniquement sous la supervision du gouvernement.