Les luttes en faveur de la loi sur le quota genre se poursuivent. Dans 48 heures ladite loi sera votée à l’Assemblée Nationale et à cet effet, les organisations féminines se mobilisent pour faire peser la balance à leur avantage.
Après plusieurs mois de lutte acharnée en faveur de la loi sur le quota genre, le cadre de concertation les organisations féminines intervenant sur la participation politique des femmes au Burkina n’entend pas baisser les bras . Précédemment introduite pour être voté à l’Assemblée Nationale le 5 décembre 2019, le projet de loi sur le quota genre a subitement été retiré. Mais contre tout attente, ledit projet a été réintroduit à l’hémicycle en l’état et doit être adopté le 22 janvier 2020.
Le cadre se mobilise à ce effet pour que l’article 4 qui avait été amputé des mesures dissuasives et l’article 10 qui avait été vidé de son contenu soient restaurés.
Les propositions de sanctions soumis à l’Assemblée Nationale
Article 10 : Toute liste de candidatures présentée par un parti politique, regroupement de partis politiques ou regroupement d’indépendants dans une circonscription électorale et sur la liste nationale lors des élections législatives et municipales qui ne respecte pas les articles 4,5 6 et 7 de la présente loi, perd la totalité du financement au titre de la campagne pour la liste incriminée.
Article 11 : Tout parti politique, regroupement de partis politiques ou regroupement d’indépendants, dont l’ensemble des listes de candidatures présentées sur l’ensemble des circonscriptions électorales, ne comporte pas en tête de liste titulaire, au moins 30% de l’un et l’autre sexe, perd le tiers (1/3) du financement global, au titre de la campagne électorale.
Article 12 : Tout parti politique, regroupement de partis politiques ou regroupement d’indépendants qui respecte les dispositions de la présente loi, bénéficie d’un surplus de financement public, au titre de la campagne électorale.
Le montant du financement public supplémentaire est égal à 20% du montant perçu par le parti politique, regroupement de partis politiques ou regroupement d’indépendants au titre du financement de la campagne électorale.
Le souhait de cette organisation de la société civile est que la loi qui sera votée garantisse le respect des droits humains en matière de participation électorale de l’ensemble des citoyens.
Une forte mobilisation des femmes est en vue pour être à l’hémicycle le 22 janvier pour ce jour qui s’annonce très importante pour la participation de la femme en politique.