Les engagements, lois, politiques et plans en matière de planification familiale et de santé sexuelle et reproductive des jeunes connaissent une avancée significative au Burkina Faso. C’est ce que révèle l’étude sur l’état d’avancement de leur mise en œuvre commanditée par l’organisation Planned Parenthood (PP Global). Les résultats de ladite étude ont été dévoilés ce vendredi 10 janvier 2020 au cours d’un atelier.
De 15,18% en 2014, l’utilisation des méthodes contraceptives est passé à 28% en 2018, pour les femmes de 15 à 49 ans. A cela s’ajoute une tendance évolutive du nombre d’utilisatrice des méthodes de planification familiale chez les moins de 25 ans. Tout ceci marque les principaux progrès enregistrés en matière de planification familiale et santé sexuelle et reproductive des jeunes mentionné dans l’étude.
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Quant à la mise en œuvre effective des engagements nationaux, l’étude révèle une augmentation du budget de l’État dans l’achat des produits contraceptifs. De plus l’étude mentionne une prise de décret relative à la gratuité des soins et services de planification familiale dans le mois de janvier 2019. Pour la secrétaire technique chargée d’accélérer la transition démographique au ministère de la santé, Ida Salou Kagoné , la mise en place d’une ligne budgétaire pour la planification familiale par le gouvernement, à laquelle sont annuellement affectés des fonds , constitue une grosse avancée qu’il faut saluer à sa juste valeur.
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«A l’échelle de la sous-région, le Burkina Faso est cité en exemple qui a réalisé pas moins de 80% des engagements que l’ensemble des 9 pays a pris et cela est une avancée considérable » a-t-elle laissé entendre.
Nonobstant ces progrès enregistrés, d’énormes défis rester à relever. La mobilisation des ressources impliquant les collectivités territoriales, l’intégration systématique de l’éducation complète à la sexualité en milieu scolaire sont entre autres les défis à révéler selon l’étude.
L’étude a duré une année, d’octobre 2018 à octobre 2019 et couvert 9 régions du Burkina qui sont les zones d’interventions de PP global.
Selon Aminata Rabo, chef d’équipe pays de PP global au Burkina Faso, les résultats de cette étude permettront de savoir ce qui reste à faire pour mieux bâtir un argumentaire en matière de plaidoyer dans le but de créer un environnement favorable à la santé sexuelle et reproductive des jeunes.
Mary sorgho