«La violence à l’égard des femmes et des filles constitue une agression contre l’humanité toute entière et ne devrait avoir sa place, ni en Europe ni ailleurs dans le monde. Cependant, nous savons tous qu’en dépit de nos efforts, nous sommes encore loin d’avoir gagné ce combat.
La violence à l’égard des femmes se manifeste partout ; celles-ci ne sont en sécurité nulle part, pas même au sein de leur foyer. Bien au contraire. Les femmes sont des cibles, à leur domicile et sur leur lieu de travail, à l’école et à l’université, dans la rue, dans le cadre des déplacements de populations et des migrations et, de plus en plus, en ligne, avec la cyberviolence et les discours de haine.
L’ampleur du problème reste alarmante : une femme sur trois en Europe a déjà subi des violences physiques et/ou sexuelles. Presque toutes les victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle au sein de l’UE sont des femmes et des filles.
Dans les pays en développement, une fille sur trois est mariée avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans. Au moins 200 millions de femmes et de filles ont subi des mutilations génitales féminines, qui sont encore pratiquées dans environ 30 pays.
Il est de notre responsabilité, au sein de l’UE et de la communauté internationale, de continuer à nous employer à prévenir, à rejeter ouvertement et à condamner tous les actes de violence à l’égard des femmes et des filles.
Il est aussi de notre devoir de soutenir et de protéger les victimes en créant un environnement sûr leur permettant de signaler les crimes commis à leur encontre.
L’UE est déterminée à continuer à œuvrer sans relâche avec ses partenaires pour renforcer les cadres juridiques et les institutions, à soutenir le développement et l’éducation, à améliorer les services aux survivantes, à agir sur les causes profondes de la violence et à promouvoir l’autonomisation des femmes.
Cependant, l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles nécessite une volonté ferme, pas seulement au niveau institutionnel. Elle requiert une vaste mobilisation des organisations internationales, des ONG et de la société civile dans son ensemble. Et surtout des hommes.
Notre objectif reste clair : éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. L’UE restera en première ligne de cette mobilisation internationale pour défendre le droit de chaque femme et de chaque fille de vivre libre et en toute sécurité. Cette action est importante pour notre avenir et pour notre présent, car les femmes sont le pilier de sociétés justes, ouvertes, développées et démocratiques et rien ne devrait les priver de la liberté de jouer leur rôle sans entrave et sans danger.»
L’Union européenne a pris des mesures importantes pour mettre un terme à cette violence, incluant des directives sur les droits des victimes. Elle œuvre à la conclusion de l’adhésion de l’UE à la convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Dans le cadre du programme «Droits, égalité et citoyenneté», l’UE contribue à lutter contre la violence à l’égard des femmes et des enfants en finançant des projets locaux axés sur la prévention de la violence à caractère sexiste, le soutien aux victimes et aux femmes et aux filles en danger, la formation des professionnels et le renforcement des capacités des services.
L’UE lutte également contre la violence à l’égard des femmes en dehors de son territoire :
– au cours des deux dernières années, nous avons soutenu plus de 1,5 million de femmes et de filles;
– au moyen de services de protection et de soins en lien avec les mutilations génitales féminines. Les efforts de prévention ont des effets positifs : environ 3 000 communautés, représentant 8,5 millions de personnes, ont publiquement annoncé qu’elles abandonnaient cette pratique ;
– pour ce qui est des mariages d’enfants, l’UE a pris une série d’initiatives visant à modifier les attitudes et les pratiques en ce qui concerne les droits des filles, touchant plus de 1,6 million de personnes.
Spécifiquement au Burkina Faso, la Délégation de l’Union européenne, avec les Etats membres de l’Union et d’autres partenaires locaux et internationaux, accompagne le gouvernement pour la mise en œuvre des politiques visant à répondre aux défis qui représentent, entre autres, des sujets tels que l’excision, le mariage et les grossesses précoces, les violences conjugales et extraconjugales, ainsi que la discrimination et les restrictions des droits économiques pour les femmes qui subsistent encore dans le pays.
Pour plus d’informations : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr