La rentrée scolaire a été officiellement lancée la 1er Octobre dernier. Mais dans bon nombre de provinces, le processus est perturbé par certains évènements. C’est le cas des attaques terroristes notamment dans les Régions de la Boucle du Mouhoun, du Sahel et du Centre Nord où 9514 élèves inscrits n’ont pas pu retrouver le chemin de l’école. Egalement, 46587 enfants déplacés internes âgés de 3 à 17 ans non scolarisés attendent de pouvoir prendre le chemin de l’école. C’est l’aveu du Ministre en charge de l’éducation nationale dans une vidéo publiée sur la page Facebook de son ministère !
Dans la Région du Centre-Est, c’est la fête de l’indépendance qui a occasionné un léger remaniement du premier trimestre de l’année scolaire. En effet, dans cette région, les élèves ont débuté deux semaines plutôt soit le 16 septembre 2019, foi du ministre Stanislas Ouaro. Les élèves seront libérés suivant un calendrier spécial quelques semaines avant le début des festivités du 11 décembre pour leur permettre de prendre part aux préparatifs et au défilé. Mais dans la Commune de Cominyanga où 5 enseignants ont été abattus par des individus armés, il a été constaté l’absence du corps enseignant à cette rentrée selon le ministre. Mais, en collaboration avec les forces de défense et de sécurité et les autorités administratives, les écoles seront rouverts partout où l’on pense que la situation sécuritaire est maitrisée, dixit le Pr Ouaro.
Le second phénomène qui aggrave la situation de l’éducation, c’est la question des personnes déplacés internes a affirmé le ministre de l’éducation nationale. Jusqu’à nos jours, 96 établissements scolaires (primaires, post-primaires et secondaires) occupés par les personnes déplacées internes dans 16 provinces réparties sur 8 Régions. Même des écoles achevées mais non encore réceptionnées sont occupées par les déplacés internes, poursuit le ministre Ouaro. Dans les Régions de la Boucle du Mouhoun, du Sahel et du Centre Nord, il a été dénombré 9514 élèves inscrits. Le manque d’infrastructures scolaires a conduit le ministère à trouver des initiatives. Selon le Pr Ouaro, des écoles seront construites dans les chefs lieux de provinces où il ya concentration de déplacés internes. A Barsalogho et à Foubé, des classes temporaires ont permis à des élèves de poursuivre leur scolarité mais aussi à certains enfants de débuter le cursus scolaires, foi du ministre de l’éducation nationale.
Mais le défi majeur qui reste c’est de pouvoir scolariser 46587 enfants déplacés internes agés de 3 à 17 ans non scolarisés a avoué Stanislas Ouaro. En effet des formules à passerelles seront trouvées pour intégrer les plus jeunes dans le système éducatif formel et faire apprendre des métiers aux plus âgés, rassure le ministre de l’éducation nationale.
Davy YAMEOGO