Le séminaire sur la gouvernance par l’intercommunalité à travers la mise en place du projet « Grand Ouaga » a ouvert ses portes ce jeudi 26 septembre 2019 à Loumbila. L’objectif de cette activité est de contribuer à une meilleure gestion intégrée du Grand Ouaga par l’approche intercommunale. Ledit séminaire se déroule sur 2 jours sur le thème : « les enjeux et les perspectives de l’intercommunalité dans l’aire du Grand Ouaga ». La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence du ministre en charge de l’administration territoriale représentant le Premier ministre.
D’une superficie d’environ 3304km², le « Grand Ouaga » comprend la commune urbaine de Ouagadougou et sept (7) communes rurales que sont Komki-Ipala, Komsilga, Koubri, Loumbila, Pabré, Saaba et Tanghin-Dassouri. Cette coopération intercommunale vise à accroitre les compétences des communes pour des grands projets et le développement durable.
Le séminaire initié à cet effet, regroupe des élus locaux qui, pendant 2 jours vont mener des réflexions afin de contribuer à une meilleure gestion intégrée du Grand Ouaga par l’approche intercommunale. Il s’agira pour les participants de définir le processus de mise en place de l’intercommunalité et de proposer un cadre juridique et institutionnel de gouvernance du Grand Ouaga.
Paul Ilboudo, maire de Loumbila s’est dit très honoré d’accueillir cette activité dans sa commune et souhaite que les discussions qui seront issues de ce séminaire puissent porter des fruits. « Nous sommes heureux d’accueillir tous les maires, tous les départements et les autorités pour qu’ils poussent les idées nobles afin de permettre au gouvernement de prendre des décisions au bénéfice des 4 millions d’habitants du Grand Ouaga », a déclaré le maire de Loumbila.
Dans la même dynamique, le ministre en charge de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo a indiqué qu’il y a une nécessité d’avoir une action conjuguée entre les communes afin de fédérer l’ensemble des possibilités qui existent dans l’optique d’assurer un meilleur développement du pays. « Nous avons besoin de mutualiser ce que les conseillers municipaux proposent pour créer un territoire plus grand et plus fort à travers l’intercommunalité à l’échelle du Grand Ouaga », a t-il confié.
Le maire de la commune de Ouagadougou, Pierre Armand Béouindé, pour sa part, a confié que la mise en œuvre du Grand Ouaga permettra de rassembler des moyens dispersés et structurer des initiatives locales qui favoriseront le développement économique du Grand Ouaga. « La nouvelle entité qui émergera sera un cadre pour répondre aux défis qui se posent au Grand Ouaga en matière d’aménagement du territoire, de développement urbain ou de redynamisation des communes voisines » a assuré le bourgmestre de la ville de Ouagadougou.
Pour Mathias Spaliviero, représentant de la coordonnatrice du système des Nations Unies, cette fédération des communes est une opportunité de développement qui pourra susciter de potentiels investisseurs. « Il faut qu’il y ait une vision commune, des mécanismes de gouvernance commun, un plan d’aménagement du territoire qui soit partagé par tout le monde afin que l’investisseur puisse subvenir au projet grand Ouaga », a mentionné Mathias Spaliviero.
L’intercommunalité à l’échelle du Grand Ouaga tire son essence de l’expansion de la ville de Ouagadougou du fait de l’urbanisation accélérée et l’explosion démographique. Sa mise en place devrait permettre de relever les défis en matière de mobilité inter et intra communale, la gestion des déchets, la gestion des espaces verts, l’accès à un logement décent, etc.
Marie Sorgho