Pour la première fois, l’autre moitié du ciel est à la conquête du palais présidentiel au Burkina Faso. Deux femmes ont osé briser le mythe à savoir Saran Sérémé et Françoise Toé. Elles réalisent ainsi le rêve de Déborah Boni, la première femme à avoir annoncé publiquement son intention de prendre part à la course au fauteuil présidentiel de 1998 mais qui n’avait pas pu aller au bout de ses aspirations.
Pour la première fois, l’autre moitié du ciel est à la conquête du palais présidentiel au Burkina Faso. Deux femmes ont osé briser le mythe à savoir Saran Sérémé et Françoise Toé. Elles réalisent ainsi le rêve de Déborah Boni, la première femme à avoir annoncé publiquement son intention de prendre part à la course au fauteuil présidentiel de 1998 mais qui n’avait pas pu aller au bout de ses aspirations.
Ainsi les femmes burkinabè n’entendent plus se laisser faire. Elles ne comptent pas laisser le champ politique libre, uniquement, aux seuls hommes, elles qui représentent 52 % de la population burkinabè.
Et depuis l’ouverture de la campagne électorale, les deux représentes des femmes, essaient de donner de la voix, en parcourant villes et campagnes du Burkina Faso. Elles font de leur mieux, avec les moyens de bord. Mais quel que soit l’issue de ces élections, plus rien ne sera comme avant. Par leur engagement, les deux amazones indiquent la voie à suivre. Il appartient désormais à leurs sœurs burkinabè, de s’engager, de mouiller le maillot.
A défaut d’avoir une femme élue présidente du Faso au soir du 29 novembre prochain, les femmes devront se battre pour que leurs préoccupations soient au moins prises en compte et en bonne place. Les femmes de toutes les contrées du Burkina Fao n’ont pas d’autre choix que de s’unir, se donner la main afin de constituer un groupe de pression pour « troubler le sommeil » des politiciens, en cette période de campagne électorale. Car, c’est le moment où les politiciens ont besoin de leurs voix pour accéder à la magistrature suprême du pays. C’est donc le moment aussi où les femmes burkinabè, intellectuelles ou non, des villes ou des campagnes, doivent agir, à travers les organisations de la société civile, les associations féminines, etc., pour que les différents candidats s’engagent à inscrire leurs préoccupations en position privilégiée dans leur projet de société.
D’ores et déjà, il faut saluer le réveil des femmes rurales, qui ont décidé de ne plus être du bétail électoral. En effet, le 15 septembre 2015, elles ont organisé une cérémonie au cours de laquelle elles ont demandé aux candidats à la présidentiel de s’engager à prendre 10 mesures pour éliminer la faim.
Et la représentante des femmes rurales, Salamata Maïga, de prévenir : « Nous avons été longtemps flattées, mais cette fois-ci, nous tenons les leaders politiques à l’œil, car celui qui ne prendra pas en compte nos préoccupations dans son programme de société, n’aura plus nos voix aux élections ». Espérons que ce n’est pas tomber dans l’oreille d’un sourd.
Ce bel exemple des femmes rurales devra inspirer les associations féminines. Ainsi participeront-elles, de façon engagée et utile, à bâtir le nouveau Burkina naissant. Ne dit-on pas que ce que femme veut, Dieu le veut ? Alors, finit l’attentisme des femmes, pour qu’un nouveau soleil brille pour toutes et tous.
Ali TRAORE