Ouagadougou était en effervescence. Une ambiance de fête qui n’a rien à envier à noël. Et c’est ainsi depuis quelques années. La célébration du 8 mars à pris une telle ampleur, au point que les débits de boissons et autres lieux de réjouissance refusent du monde. Pendant ce temps, les entreprises de la place rivalisent en offres commerciales, sous le prétexte de « célébrer la femme ». Et moi, ça commence à m’agacer. J’espère que je ne suis pas la seule. Pauvre femme ! Ta journée est devenue ni plus, ni moins qu’un produit commercial. A peine si l’on se rappelle le sens de cette journée.
Ouagadougou était en effervescence. Une ambiance de fête qui n’a rien à envier à noël. Et c’est ainsi depuis quelques années. La célébration du 8 mars à pris une telle ampleur, au point que les débits de boissons et autres lieux de réjouissance refusent du monde. Pendant ce temps, les entreprises de la place rivalisent en offres commerciales, sous le prétexte de « célébrer la femme ». Et moi, ça commence à m’agacer. J’espère que je ne suis pas la seule. Pauvre femme ! Ta journée est devenue ni plus, ni moins qu’un produit commercial. A peine si l’on se rappelle le sens de cette journée.
La faute à cette mauvaise interprétation .Oui il faut le dire, 8 mars ce n’est pas la fête de la femme ou la journée internationale de la femme. C’est plutôt la journée internationale des droits de la femme !! Tous ceux qui se battent pour le plein épanouissement de la femme et sa participation active au développement, je veux parler bien sûr des vrais, pas les charlatans , doivent se mobiliser pour rectifier le tir.
A commencer par l’ONU qui a fait une mauvaise traduction en écrivant « journée internationale de la femme » et non journée internationale des droits de la femme ». Elle a le devoir de rappeler à quel point cette journée spéciale fut conquise de haute lutte. La Journée internationale de la femme est l’occasion de dresser le bilan des progrès réalisés en matière de droit des femmes. C’est aussi une occasion d’appeler les différents États à faire un pas de plus vers l’égalité des sexes. Enfin, c’est le lieu de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par des femmes ordinaires qui ont posé des actes extraordinaires dans leur pays ou leur communauté.
Ensuite les gouvernements, pour ne pas dire notre gouvernement à réorienter la célébration de cette journée, en amenant sur la place publique, de vrais débats de fond sur les questions d’égalité de sexe. Cela implique également que les décideurs, au-delà des discours, saisissent l’opportunité de cette journée pour prendre des mesures fortes en faveurs des femmes, en guise d’exemple .Des mesures, il faut relever en passant, comme celle du Conseil des ministres du 5 mars dernier qui a décidé de la gratuité du dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus, des césariennes, des accouchements et des soins pour les femmes enceintes, en attendant de mieux comprendre ce qui est mis dans cette gratuité.
Enfin, les femmes, surtout elles parce qu’il serait naïf de croire que la seule compassion des hommes pourrait changer notre situation. Rappelons-le, c’est une loi universelle, chaque espace de liberté s’arrache de haute lutte et n’est jamais définitivement acquis. Chaque femme doit prendre son destin en main à travers l’instruction et l’indépendance économique. Et mieux, en s’investissant dans l’éducation des enfants, surtout des garçons, complices potentiels de demain afin de permettre à nos filles de vivre mieux que nous. Pour terminer, il n’est pas de trop de souligner que la lutte des femmes pour leurs droits ne se résume pas au 8 Mars. Mais la Journée Internationale des Femmes, ou du moins la journée internationale des droits de la femme, est très utile parce qu’elle donne l’occasion de marquer une pause et de se rappeler qu’enfin de compte, le combat doit se mener au quotidien.
Fatouma.