Si sous d’autres cieux le client est roi, il semble plutôt être un sujet à l’ONEA, malmené comme il l’est. Depuis quelque temps les guichets de l’ONEA ne désemplissent plus. Du début à la fin du mois, l’affluence est pratiquement la même. Et les clients sont parfois obligés d’atteindre assez longtemps pour décourager un travailleur qui a aussi d’autres obligations.
Si sous d’autres cieux le client est roi, il semble plutôt être un sujet à l’ONEA, malmené comme il l’est. Depuis quelque temps les guichets de l’ONEA ne désemplissent plus. Du début à la fin du mois, l’affluence est pratiquement la même. Et les clients sont parfois obligés d’atteindre assez longtemps pour décourager un travailleur qui a aussi d’autres obligations.
Dans la soirée du lundi 14 mars, nous avons assisté à une scène inacceptable au guichet ONEA (Building Lamizana). Le cassier a fermé son guichet sous le nez des clients sous prétexte qu’il a largement débordé sur l’heure de fermeture du guichet. Ce qui n’est pas faux puisque selon les le communiqué affiché, l’heure de service est désormais fixée de 8h à 14h non-stop, depuis l’instauration des journées continues. Ce qui est quand même fâcheux dans cette histoire, est que des clients ont poiroté plus de 40 min pour se faire entendre dire que le guichet doit fermer et qu’ils devront revenir un autre jour. Pire certains avaient déjà fait le tour de plusieurs guichets dans la journée sans succès parce qu’il n’y avait pas le « réseau » (problème de connexion dans le jargon). Le pauvre caissier s’est fait traiter de tous les noms d’oiseau. Or ce n’était pas non plus sa faute puisqu’il était seul, le deuxième guichet étant resté fermé. Il a dû certainement travailler comme un fou sans relâche jusqu’à 14h30. Mais ce n’est pas non plus la faute des clients, exaspérés pour avoir fait le tour des guichets de Ouagadougou sans succès pour payer leur facture.
Le lendemain mardi dans la matinée après avoir été éconduit la veille, nous avons encore tenté de régler notre facture. Une foule nombreuse, en file indienne, s’impatientait, sous le soleil brûlant du mois de mars, les yeux rivés sur un seul guichet. Une fois de plus, le deuxième guichet était fermé. Comment se fait-il que malgré une telle affluence, et surtout avec les perturbations fréquentes du réseau, l’ONEA ne puisse pas trouver un remplaçant du second caissier empêché. Si ce n’est pas du mépris pour les clients, il y a lieu que l’institution revoit sa copie.
Évidemment en couchant ses lignes, nous nous attendons à ce que l’ONEA nous ressorte cette vielle chanson comme quoi, les clients laissent toujours à la dernière minute, et patati et patata ….
Mais il faut que l’institution comprenne que c’est à elle de s’adapter au client et pas le contraire. Il faut le dire Ouagadougou à beaucoup grandi. L’ONEA doit faire l’effort de se rapprocher des clients en ouvrant d’autres guichets. Ou alors prendre des mesures d’encouragement pour amener les clients à utiliser d’autres modes de paiement comme le virement bancaire ou le paiement électronique. Si non, qu’elle ne soit pas prompte à interrompre le service de fourniture d’eau en cas d’impayés.
Tienfola