Le Burkina Faso est un pays où plus de 50% de la population est constitué par l’autre moitié du ciel. Cette supériorité numérique des femmes, censée être un atout pour les aider à s’imposer sur la scène politique, n’en est pas un. En témoigne le nombre de femmes élues aux législatives du 29 novembre dernier.
Le Burkina Faso est un pays où plus de 50%de la population est constitué par l’autre moitié du ciel. Cette supériorité numérique des femmes, censée être un atout pour les aider à s’imposer sur la scène politique, n’en est pas un. En témoigne le nombre de femmes élues aux législatives du 29 novembre dernier. 12 femmes sur les 127 députés siègeront à l’Assemblée nationale. Un chiffre qui est en forte régression, quand on le compare à celui de 2012 où il y avait 24 femmes élues. Qu’est-ce qui peut expliquer cette faible représentativité des femmes à l’hémicycle, malgré les différentes luttes menées par ces dernières? Nous avons échangé avec la présidente du Conseil des femmes du Burkina (CFB) pour essayer de décrypter cette situation.
A l’issue des élections législatives de 2015, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) s’est taillé 55 sièges à l’Assemblée nationale. Parmi ces 55 strapontins, cinq seulement seront occupés par la gente féminine. Pourtant, la loi portant fixation sur le quota genre adoptée en 2009 exige au moins 30 % de candidatures au profit de l’un et de l’autre sexe sur les listes des partis politiques. Si, lors des élections législatives de 2012, cette loi avait contribué à améliorer l’implication des femmes sur la scène politique nationale, force est de constater que cette augmentation des candidatures féminines ne s’est pas répercutée suffisamment sur le rapport hommes-femmes aux élections législatives de 2015. Avec au total 2 074 femmes inscrites aux législatives de 2015 contre 1 875 en 2012, 12 ont été élues soit un pourcentage de 0,57% contre 24 en 2012 soit 1,28%. On peut noter une augmentation du nombre de femmes inscrites et une régression du nombre de femmes élues.Lire la suite..