Formations pratiques, partages d’expériences, rencontres d’affaires sont entre autres, le canevas d’activités de Women Leadership in Africa (WoLAF) Acte II. L’initiative tenue du 23 au 24 mars 2023, à Ouagadougou, a regroupé plus de 300 femmes.
C’est un espace de réseautage qui a réuni les filles et femmes aguerries. En effet, 23 mentors, 300 jeunes filles et femmes de moins de 29 ans ont pris part à ce forum. Elles se sont démarquées des 1000 candidates ayant postulé pour le renforcement de leurs capacités.
Sous le thème « Le leadership féminin au cœur de la sécurité et la consolidation de la paix », le programme du forum s’est étalé sur des échanges, des panels, des partages d’expériences avec les mentors des éditions précédentes. A l’issue de la formation, les participantes ont exposé les difficultés qu’elles rencontrent en vue d’avoir des solutions sur le leadership.
Un panel inaugural lié aux stratégies en matière de cohésion sociale a été développé. Des solutions ont été proposées par les formateurs. Selon la présidente des Organisations de la Société civile, Martine Yabré, pour consolider la paix, on n’a pas besoin de gros diplômes. « La paix, c’est un comportement », a-t-elle justifié. Elle invite les jeunes filles à croire en elles et à plus d’ardeur dans le travail.
Une participante éblouie par son parcours, lui pose la question, à savoir le secret de plusieurs années d’expériences. Elle explique que l’engagement est une décision personnelle. « Le secret, c’est le travail. Personne ne m’a emmenée à m’engager. J’ai commencé l’engagement à 19 ans » a-t-elle confié.
L’heure des championnes, a été consacrée à la présentation des femmes dont l’engagement associatif a pris racine à WoLAF. Il s’est agi de la lauréate du Yennega 2022 Charifa Ouédraogo à travers son projet sur la sécurité routière par le port des casques, la jeune femme députée à l’Assemblée législative de Transition Bénédicte Bailou et Carine Mosse, cadre aux Programme des Nations unies pour le Développement.
L’accompagnement et le soutien des mentors auprès des filleuls est une opportunité pour atteindre ses objectifs. L’étudiante en première année de pharmacie, Rafiatou Sini espère, à l’issue du forum, avoir un mentor en gynécologie. « Devenir gynécologue, est un rêve. Même si je suis en pharmacie, je vais continuer la spécialisation en santé sexuelle et reproductive pour le réaliser » a-t-elle indiqué.
Pour le participant venu du Tchad Hassan Djiddo, il pense que l’égalité et l’autonomisation de la femme doit venir d’elle-même si toutefois elle fournit d’efforts. « Je fais partie de ceux qui pensent que l’égalité entre l’homme et la femme n’est pas toujours évident », a-t-il expliqué.
Soutenir une femme, c’est soutenir une nation. C’est ce qui a marqué Amat Hamid Zakaria pendant les communications. De son avis, le développement ne peut se faire sans la femme. « Je ne suis pas une femme. Mais, j’ai des mères et sœurs et un jour, j’aurai des enfants. Donc, je me forme pour elles et pour le développement de la société » a-t-il laissé entendre.
Présidée par la ministre en charge de la femme Nandy Somé Diallo et parrainée par Bintou Diallo, la cinquième édition de WoLAF Acte II a été une opportunité pour les femmes et jeunes filles d’avoir les rudiments nécessaires pour pallier à la problématique de la sécurité que vit le Burkina Faso.
La résolution 1325 été également présentée par le représentant du ministre en charge de la femme Guétawindé Lubiston Saba. La résolution s’est axée sur quatre points dont la protection des femmes et réhabilitation, l’intégration du genre dans la gouvernance sécurité, la prévention des violences à l’égard des femmes et filles et l’amélioration des conditions. « C’est donc ce plan qui est arrivé à échéance pour le plan d’actions nationales intégrées de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent sur les femmes » a expliqué le chargé de missions. Aussi a-t-il souligné, la contribution du ministère par des actions de collectes de vivres à l’endroit des personnes déplacées.
Fatim Korogo, stagiaire