Elsie Flore Gwladys Kambou a soutenu avec brio son mémoire de fin de cycle pour l’obtention de la licence en Sciences biologiques appliquées à l’Université Aube Nouvelle à Ouagadougou. Son travail, centré sur la thématique de l’antibiorésistance, s’intitulait : Profil d’antibiorésistance et caractérisation moléculaire des souches bactériennes de Salmonella sp. isolées des produits alimentaires de la ville de Ouagadougou.
17,5/20 est la note obtenue par l’impétrante à l’issue de sa présentation sur l’antibiorésistance, ce 10 avril 2025. Ce sujet lui a été proposé dans le cadre de son stage, en lien avec les souches fournies par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT). « Le phénomène de la multi-résistance bactérienne constitue une menace majeure pour la santé mondiale et la sécurité alimentaire. Il était important pour moi de contribuer à mieux le faire comprendre », a expliqué la jeune chercheuse.
L’étude a d’abord consisté à confirmer l’identité des souches grâce à une technique de biologie moléculaire, la PCR classique. Sur les 33 souches analysées, 14 ont été identifiées comme appartenant au genre Salmonella. La deuxième étape a évalué leur sensibilité à 10 antibiotiques afin de déterminer les profils de résistance.

Les résultats ont montré qu’une seule souche était multi-résistante. Sept souches ont présenté une résistance à un seul antibiotique, tandis que six étaient sensibles à tous. Ces données sont prometteuses pour orienter les traitements adaptés et renforcer la lutte contre l’usage inapproprié des antibiotiques.
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Malgré l’intérêt du sujet, Elsie Kambou a rencontré plusieurs difficultés, notamment le manque de réactifs, le coût élevé du matériel, lenteurs administratives et la réticence de certains laboratoires à fournir des échantillons. Mais comme le dit bien un adage, « au bout de l’effort se trouve le succès ». Au sortir de la soutenance, la nouvelle diplômée n’a pas manqué de se confier en ces termes, « voir la fierté dans les yeux de ma famille a été une récompense inestimable. Même si toute œuvre est perfectible, je suis heureuse de ce résultat ».
Diplômée, certes ! Cependant la jeune dame a de grandes ambitions. Pour la suite, elle envisage un Master en biologie et microbiologie à l’Université de Ouagadougou, ainsi qu’un second Master en assurance qualité dans un établissement privé. En parallèle, elle compte postuler dans des structures professionnelles afin de s’investir pleinement dans le domaine.
Fabrice Sandwidi