À 28 ans, Miss Nisfa s’impose doucement, mais sûrement dans le paysage musical burkinabè. Coiffeuse le jour, chanteuse le soir, elle incarne la détermination d’une jeunesse passionnée et ambitieuse. Elle rêve grand.
De son vrai nom Sanata Sigué, Miss Nisfa est née, le 21 mai 1997 à Ouahigouya. D’ethnie Yadga, la jeune artiste a choisi très tôt, de suivre sa passion. « Cela fait cinq ans, que je fais de la musique. J’ai choisi cette voie parce que j’aime la musique, c’est ma passion », confie-t-elle.
Avec cinq titres à son actif, elle évolue dans un style tradi-moderne, mêlant Mooré, Dioula et Français pour toucher un large public.
« Je veux que tout le monde comprenne ce que je dis », explique-t-elle.
Miss Nisfa n’a pas encore de producteur. Tout est financé sur fonds propres.
Entre le peigne et le micro, Miss Nisfa tire son épingle du jeu
Coiffeuse à temps plein, elle investit son salaire dans sa musique.
« Je travaille avec quelqu’un. À la fin du mois, après mes dépenses, je prends le reste pour aller en studio. On avance doucement, étape par étape », dit-elle avec assurance.
Sur le chenin, elle n’a qu’une seule personne qui l’accompagne, son manager. Jongler entre deux métiers n’est pas facile, mais Nisfa tient bon grâce à sa persévérance.
« Quand on veut quelque chose, on fait tout pour l’avoir. Par exemple, si j’ai une prestation, je quitte le boulot, je me douche et j’y vais. Le lendemain matin, je reprends le travail. J’ai choisi la musique, donc je dois assumer », affirme-t-elle.
« Floby, mon idole »
Miss Nisfa a déjà fait ses preuves sur plusieurs scènes au Burkina Faso. Elle rêve maintenant d’aller plus loin. Son plus grand rêve aujourd’hui, est de collaborer avec son idole, Floby.
« J’écoute sa musique tout le temps. Il m’inspire. Si je pouvais faire un featuring avec lui, ce serait un honneur », déclare-t-elle.
Malgré les difficultés, elle garde la tête haute. Sa famille ne comprend pas toujours son choix, mais elle tient bon.
« Je vis avec ma tante parce que mes parents ne me comprennent pas. La musique, ce n’est pas pour se vendre. C’est un vrai métier », explique-t-elle.
Actuellement, l’artiste travaille à faire sortir son tout premier album. Être un jour au sommet et faire briller le drapeau du Burkina sur le plan musical international, c’est tout le souhait de Miss Nisfa.
Seyni Yameogo