Venue du village avec l’envie de bâtir son avenir à Ouagadougou, elle n’avait pour seules armes que ses rêves et sa détermination. De ses mains sont nées des merveilles artisanales. Hazanvier Cécile Kini fait son petit bonhomme de chemin dans le secteur artisanal. Malgré les obstacles, elle s’impose et son talent fait parler d’elle sur le marché artisanal. Découvrez le portrait d’un exemple de persévérance pour la jeunesse !
Rien ne prédestinait Hazanvier Cécile Kini à devenir entrepreneure, de surcroît une artisane épanouie. Mais, avec le temps, les choses se révèlent autrement. Originaire de Boromo, elle quitte son cocon natal pour s’installer en ville. Une transition difficile, marquée par des doutes et des défis. « Ce n’était pas facile au début », dit-elle. Toutefois, dans son cœur, une flamme s’était allumée, celle de la création artistique
Depuis sa tendre anfance, Cécile Kini aimait créer. Le bricolage, les objets faits à la main, l’attire. « J’ai toujours rêvé de fabriquer des choses avec mes mains », confie-t-elle avec enthousiasme.
Cette passion l’a conduite à s’inscrire à une formation en artisanat. Le jour où elle commence à fabriquer ses premières œuvres, ce fut une révélation. « J’étais très contente et fière de moi-même », déclare-t-elle avec le sourire aux lèvres. Cela marque le début d’une nouvelle aventure.
« Ce n’était pas facile. Mais, je me suis retrouvée ».
Après sa formation, la jeune dame décide de se lancer. Elle crée ses propres produits avec des pagnes wax, notamment des bracelets, des boucles d’oreilles, des sacs, des porte-clés, des chaussures, des chouchous, etc… et se rend au marché. La réaction des clients est immédiate car ils aiment ce qu’elle propose. « Quand les clients ont commencé à aimer ce que je faisais, j’ai ressenti une grande fierté », se souvient-elle, heureuse.
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Mais le chemin n’est pas sans embûches. L’année 2019, marquée par la pandémie de Covid-19 vient bouleverser son activité. Les ventes chutent, les incertitudes s’installent. Pourtant, Cécile ne baisse pas les bras. Elle s’adapte, se relève et continue à créer. « Ce n’était pas facile. Mais, je me suis retrouvée », dit-elle avec force.
Ce qui l’anime au quotidien, c’est cette faculté précieuse de créer de ses mains, de transformer la matière en des objets uniques que les gens apprécient, s’approprient et portent avec fierté. Chaque pièce qu’elle façonne devient une source d’énergie, un moteur qui nourrit sa passion et renforce sa détermination. Forte de cette énergie, elle ne souhaite plus seulement avancer seule. Elle aspire désormais à la transmettre.
Ambitieuse, cette jeune entrepreneure a de grands rêves parmi lesquels, devenir une femme d’affaires accomplie et surtout, tendre la main aux jeunes filles en leur offrant une formation. À travers ce geste, elle veut partager non seulement un savoir-faire, mais aussi une passion profonde pour un métier qui l’a révélée à elle-même.

À ses frères et sœurs, elle adresse un message empreint de courage et de persévérance, ne jamais renoncer à ses rêves, même lorsque la vie est dure car, dit-elle, « La vie est un combat, rien n’est facile. Mais, avec Dieu, tout devient possible ».
Pour elle, c’est dans la prière et la détermination que l’on puise la force d’avancer. Cécile Kini est le reflet lumineux de cette génération de femmes qui ne se contente pas d’attendre que les opportunités tombent du ciel. Mais, des femmes qui prennent leur destin en main et bâtissent leur avenir avec audace et créativité.
Fabrice Sandwidi