La Directrice régionale de la santé des Hauts -Bassins, Dr Yéri Silvie Youl Traoré a présidé, le jeudi 27 mars, la rencontre de restitution de la situation des décès maternels et périnatals néonatals précoces de la première semaine de l’année 2025 à la semaine 11 dans la salle de réunion de la direction.
Au cours de cette rencontre, les huit districts sanitaires de la région ainsi que le centre hospitalier universitaire Souro Sanou ont présenté la situation des décès maternels et néonatals précoces de leurs structures respectives.
Des causes variables
Ces présentations ont mis en évidence, les éventuelles causes de décès et les efforts consentis par les acteurs en vue de procéder à leur notification dans les 24 heures ainsi que leur audit dans les 14 jours suivants la survenue.
En effet, au total 32 décès maternels et 359 décès périnatals néonatals précoces ont été notifiés à l’échelle de la région de la semaine épidémiologique 1 (S1) à celle 11 (S11) de l’année 2025.
Parmi ces décès, 22 décès maternels (68,75%) et 27 décès néonatals précoces (7,52%) ont été audités.
Les principaux diagnostics retenus sont la pré-éclampsie et ses complications chez la plupart des parturientes, le choc hémorragique du post-partum. Quant aux bébés, les causes de décès sont principalement l’asphyxie néonatale, l’infection néonatale et les faibles poids de naissance.
Ces causes sont soutenues en amont par des facteurs contributifs dont les principaux sont le retard dans la prise de décision de consulter, l’insuffisance du plateau technique en équipement et en ambulance, la méconnaissance des signes de dangers aussi bien chez la femme enceinte que les nouveaux nés. Des recommandations ont été formulées à l’endroit des acteurs à différents niveaux du système de santé afin de réduire ces cas.
Selon la Directrice, la conduite des audits de décès maternels et périnatals néonatals précoces permet au système de santé en collaboration avec les communautés de mieux prendre en charge les femmes et leurs bébés et d’éviter des pertes en vie humaine.

Des plaidoyers forts
Pour Dr Adama Ouattara, Incident Manager dans le cadre de la lutte contre les décès maternels, périnatals et la riposte, il est capitale d’avoir l’information de qualité à la base afin que des informations essentielles soient fournies aux décideurs pour une riposte adéquate.
Quant aux chefs de départements de gynéco-obstétrique et de la pédiatrie du CHUSS, ils ont marqué leur disponibilité à accompagner les structures périphériques en termes de renforcement de capacité in situ ou au CHUSS.
Par ailleurs, un plaidoyer fort a été fait pour la création et la mise en fonction de services de pédiatrie dans les différents centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), ceci dans le but de limiter les retards de prise en charge et de sauver plus de nouveau-nés.
Au terme de la rencontre , en dépit des défis quotidiens, la Directrice a félicité les acteurs pour leur détermination et a invité chaque participant à un engagement sans faille. Donner la vie ou naître ne devrait pas être une question de vie ou de mort, juste une question de VIE.