Figure incontournable de la médecine au Burkina Faso, Bibiane Palé, épouse Koné est célébrée à travers l’inscription de son nom sur la rue des étoiles. Première femme médecin, gynécologue et agrégée de médecine du pays, elle a consacré sa vie à soigner, former et inspirer des générations de professionnels de la santé.
Née en novembre 1945 en Côte d’Ivoire, Bibiane Koné Palé, dès son plus jeune âge, a fait preuve d’une détermination exceptionnelle, car voulant se lancer dans un domaine longtemps dominé par les hommes. Son engagement sans faille et son expertise médicale ont marqué l’histoire de la gynécologie au Burkina Faso.
Après avoir achevé sa spécialisation en France en 1974, elle choisit de rentrer au pays en 1976 pour exercer au CHU Yalgado Ouédraogo. Deux ans plus tard, elle est affectée à Bobo Dioulasso, où elle devient la seule gynécologue obstétricienne de l’hôpital.
À son retour à Ouagadougou en 1982, elle se consacre à l’enseignement universitaire. Par la même occasion, elle occupe les fonctions de cheffe de département de gynécologie et cheffe de service de la maternité du CHU Yalgado Ouédraogo. Un parcours qui illustre une carrière marquée par le savoir et la transmission.
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Première présidente de l’Association des Gynécologues du Burkina, elle joue un rôle déterminant dans l’instauration de la spécialisation en gynécologie et obstétrique en 2000. Ainsi, les bases d’une formation médicale plus poussée dans le pays sont posées.
Après 36 ans de service public, voulant poursuivre son engagement autrement, elle fonde en 2001 sa propre clinique, dénommée clinique Moussa. Parallèlement, elle œuvre pour les plus démunis à travers son association Samu social, venant en aide aux enfants des rues.
Récompensée à maintes reprises, notamment en tant que Commandeur de l’Ordre National Burkinabè et Chevalier des Ordres Académiques du CAMES, Bibiane Koné Palé a su imposer une vision de la médecine alliant rigueur et humanisme.
Aujourd’hui inscrite sur la Rue des Étoiles, elle rejoint les élites qui ont façonné le Burkina Faso.
Fabrice Sandwidi