Titulaire d’une licence en génie civil, Adeline Yerbanga est devenue réalisatrice par passion. En effet, à seulement 23 ans, la jeune réalisatrice comptabilise cinq films dont trois ont déjà remporté des prix.
Depuis sa tendre enfance, Adeline Yerbanga nourrit un amour profond pour le cinéma. Ce qui l’a conduite à s’impliquer dans des activités socioculturelles au sein de son lycée, où elle a intégré le club de cinéma dès sa classe de première.
Au sein de ce club, sa passion pour le cinéma s’est intensifiée. Adeline Yerbanga a alors, suivi des formations ciblées, notamment en réalisation et en montage, participant ainsi à des compétitions inter-établissements.
« Au début, c’était juste un passe-temps. Mais, avec le temps, je me suis plongée à fond dans cet univers », confie-t-elle.
Avec cinq films à son actif, trois d’entre eux ont été nominés lors de cérémonies de distinction de Clap en herbe.
Il s’agit notamment de ‘’Parle-moi’’ qui a remporté le prix du meilleur maquillage ; ‘’Pamela’’ le prix de la meilleure réalisation et meilleur actrice, en 2023.
En plus, ‘’Ma mission’’ a remporté le premier prix du meilleur film et du meilleur acteur.
«En 2024, nous avons également obtenu le Grand Prix des Journées du Cinéma amateur de Ouagadougou (JCAO) et le prix du meilleur jeu d’acteur », se réjouit-elle.
Pour Adeline qui est étudiante à l’Ecole supérieure polytechnique Excelle, le cinéma est un puissant vecteur de sensibilisation notamment pour la jeunesse. À travers ses films, elle parvient à toucher un large public. Sa passion lui permet de gravir les échelons.
« Grâce au cinéma, je suis devenue quelqu’un de curieux. Avec Internet, je me forme et j’effectue des recherches pour mes études. Cela m’a énormément aidée », explique-t-elle.

« Parfois, sur le plateau, le respect fait défaut ».
Le parcours de Adeline n’est pas sans obstacles. Elle fait face à des défis notamment le manque d’accompagnement en tant que réalisatrice.
« Parfois, sur le plateau, le respect fait défaut, surtout face à des aînés. Je suis celle qui doit établir les règles. Ce n’est pas simple. Mais, j’aime l’harmonie sociale et nous finissons par trouver des solutions », avoue-t-elle.
En parallèle de ses projets cinématographiques, Adeline s’investit également dans l’élevage et l’agriculture durant son temps libre.
« Pendant les vacances, je passe beaucoup de temps à la ferme pour aider ma famille. Nous cultivons et élevons des animaux que nous vendons. Ce qui m’initie aussi au commerce », précise-t-elle.
Lire auusi : Entrepreneuriat féminin : Safoura Sinna, la reine de la Saponification et de la cosmétique
« Je souhaite laisser une empreinte durable »
Avec une ambition débordante, Adeline ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle rêve de devenir indépendante et de créer plusieurs entreprises pour inspirer sa génération.
« Je souhaite être mon propre patron et laisser une empreinte durable. Je rêve grand et je suis prête à tout pour y parvenir », conclut-elle.
Seyni Yameogo