Dans le cadre de son projet “Song Paaga”, l’association Sœurs pour Sœurs/ Tond Laa Taaba (SPS/TLT) a initié un havre féministe sur la santé mentale des femmes, ce jeudi 13 mars 2025 à Ouagadougou. Un cadre d’échanges qui a permis de briser le silence autour des troubles psychologiques touchant les femmes et les filles, tout en offrant un espace d’écoute, de partage et de sensibilisation.
Réunissant des militants, des experts et défenseurs des droits des femmes, l’atelier a porté sur la discussion des thèmes tels que l’autonomie corporelle, le poids du patriarcat sur la santé mentale des femmes et la thérapie féministe et solidarité.
Ce havre vise à sensibiliser les participant(e)s sur l’autonomie corporelle, les impacts de la violence sexiste et sexuelle sur la santé mentale des femmes et filles. Aussi, il promeut une thérapie féministe, à travers la solidarité féminine.
Dans son allocution d’ouverture, la présidente de l’association SPS/TLT, Marie Rose Kere a souligné que cet atelier est un cadre de réflexion, de sororité et de transformation., “En faisant de ce cadre un sanctuaire où nos voix se mêlent, où nos vies se conjuguent au pluriel, nous ne sommes pas ici, simplement pour parler. Mais, pour déraciner des systèmes qui fragmentent nos corps et nos vies”, a-t-elle mentionné.

Selon elle, les trois thèmes inscrits au programme sont des concepts pour réinventer un monde, où les corps ne sont plus des champs de bataille, où la solidarité n’est pas un idéal. Mais, une pratique quotidienne.
Elle a conclu ses propos en saluant les partenaires techniques et financiers ainsi que les panélistes qui ont accepté de les accompagner dans ce projet.
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Lors de cette rencontre, les participants ont discuté de sujets profonds et essentiels pour le bien-être.
Cet espace d’échange a permis de mettre en lumière l’importance d’inclure la santé mentale des femmes dans les politiques publiques et les actions féministes. Il a également été l’occasion d’appeler à un engagement collectif pour briser les tabous et sensibiliser davantage sur les violences et les troubles psychologiques qui touchent les femmes.
Au sortir de l’activité, la présidente de SPS/TLT, Rose Marie Kere, a invité les femmes à s’accepter soi-même, à avoir l’estime de soi et à savoir demander recours quand elles sont dans le besoin.
Elle a, par ailleurs, mentionné que les défis demeurent énormes malgré les politiques de prise en charge instaurées par l’état et aussi les structures accompagnatrices des femmes.
A titre illustratif des défis, il y a l’accès aux produits pharmaceutiques, l’accès au services de soi. Surtout parce que la maladie mentale demeure un tabou au Burkina. Elle a invité à travailler pour lever le voile autour de la maladie.
Fabrice Sandwidi