Le FESPACO 2025 a connu une innovation cette année, notamment la mise en place du quartier général de l’équipe de la série Vis-à-vis au jardin de la musique Reemdogo, à Ouagadougou. Cadre de rencontre entre festivaliers et acteurs du cinéma, nous y avons rencontré Delphine Ouattara dit Mamouta et les tout-petits, le jeudi 27 février dernier.
Les autorités du pays ont relancé les acteurs de la série Vis-à-vis, à l’occasion de ce FESPACO. Que dites-vous de l’initiative ?
Effectivement, nous avons l’insigne honneur par les plus hautes autorités de la culture, de nous lancer un clin d’œil dans les sélections. Ainsi, en prélude de la renaissance effective de la série Vis-à-vis, des investissements ont été faits, dans le jardin de la musique Reemdogo afin de nous permettre de nous organiser, de partager un peu de bonheur et voir comment on a encore, le vent en poupe. Vraiment, on apprécie l’initiative à sa juste valeur.
Comment appréciez-vous cette 29e édition du FESPACO ?
Souvent, on a l’habitude de dire que les éditions se succèdent, mais ne se ressemblent pas. Je n’ai pas eu une vraie immersion au siège du Fespaco parce que je suis tout le temps, ici. Je partage tous les instants FESPACO avec le jeune public, les cinéphiles, les jeunes ados et les tout-petits. C’est un monde merveilleux et cela ne me donne pas envie d’aller ailleurs sur d’autres sites parce que je suis trop bien ici.
Quels sont les retours qui vous parviennent par rapport à l’espace consacré aux enfants ?
Pour les retours que nous avons, il n’y a pas vraiment de plaintes. Mais, quand il y a des plaintes, c’est minime par rapports aux problèmes de badges, etc… Mais, je n’ai pas eu beaucoup de retours négatifs. Donc, cela signifie que ça se passe bien.
Qu’est-ce qui explique votre amour pour les tout-petits ?
Souvent, je n’arrive pas à me l’expliquer. Peut-être que j’ai envie de demeurer une grande enfant ? (rires). C’est pourquoi j’aime beaucoup être avec eux. C’est mon univers, ce n’est pas qu’ici. Les tout-petits, c’est ma vie, c’est vraiment mon monde à moi.
En eux, on voit des gens vrais, c’est des gens spontanés et je me trouve utile à aller à leur rencontre, à aller dire des choses qu’une maman à la maison aurait partagé avec eux. C’est mon monde merveilleux et c’est mon monde sans hypocrisie, sans méchanceté, c’est un monde innocent.
Comment ça se passe avec vos bouts de choux ?
Depuis que nous sommes là, on échange ensemble. Je leur ai dit que la Mamouta qu’ils ont devant eux, c’est la même qu’ils voient à la télé. Mais, dans un esprit de partage, dans un moment convivial, familial et non comme le personnage qu’ils voient ç la télé. Je vous assure qu’ils y adhèrent et ils m’appellent tout simplement Mamie. C’est merveilleux. Et moi j’adore ça.
En fait, ici, ce n’est pas que du divertissement. il y a le côté le pédagogique aussi que nous apportons à travers, une salle de projection pour eux. Ils regardent les films et à la fin, ils posent toutes les questions. C’est magnifique.
Cependant, nous n’avons pas tenu compte de la journée continue. Donc, le programme a été un peu chamboulé, Mais, dans l’après-midi, dès qu’ils finissent les cours à 14h, ils viennent.
Dans la salle, on a déposé un tapis pour les tout-petits. Donc, ils s’amusent, ils sont très à l’aise parce que c’est sans protocole, c’est leur espace ici, nous sommes dans un cadre familial. Mais, à 18h, chacun rentre à la maison.
En plus, on a une bonne collaboration avec la police qui veille sur nous et nous leur disons merci.
Quelles sont les difficultés rencontrées dans l’encadrement de ce jeune public de 12 à 17 ans ?
Franchement, il y a quelques petits débordements. Ce n’est pas avec les tout-petits. C’est plutôt avec les adolescents. On a essayé d’échanger et ils ont compris ce que nous attendons d’eux, en retour et tout se passe très bien.
Françoise Tougry
Fabrice Sandwidi