Ouvert le 6 mars passé, le festival féministe Sankofa a refermé ses portes, ce 7 mars 2025. Initié par le mouvement citoyen Fémin-In en collaboration avec l’ONG ACRA Tchad, cet événement, qui s’est tenu à Ouagadougou, a réuni des acteurs engagés pour l’égalité de genre et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), notamment en période de conflit.
La première édition du festival féministe Sankofa a connu son épilogue ce 7 mars 2025. Tout au long du festival, les participants ont pris part, à des conférences, des ateliers interactifs et des performances artistiques destinés à sensibiliser sur les féminicides et les violences sexistes, particulièrement en contexte de crise. L’objectif a été de mobiliser la jeunesse pour un engagement plus fort contre ces injustices.
Lors de cette cérémonie de clôture, le bilan est positif selon les participants.
« Nous avons vu un réel engouement, notamment de la part des jeunes, qui se sont exprimés, ont partagé leurs expériences et ont manifesté leur volonté de s’engager pour un monde plus juste malgré cette période de chaleur. Également des jeunes filles et garçons qui ont accepté et osé prendre la parole devant ce public pour clamer hautement ce qu’ils pensent », a souligné Azaratou Bancé, présidente du jury du concours de slam.

Si le festival se termine, l’engagement, lui, continue. Les participants ont exprimé leur volonté de voir cette initiative se pérenniser. « C’est louable et vivement de telles initiatives de manière perpétuelle », a témoigné Shaïda Assétou Koné, une militante présente à l’événement.
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Les partenaires et intervenants ont, de leur côté, salué l’initiative et appelé à des politiques publiques plus fermes pour lutter contre les violences sexistes. Certains ont annoncé des engagements concrets, tels que le financement de campagnes de sensibilisation, l’accompagnement des victimes, la transformation du narratif autour du féminicide en formant l’ensemble des professionnels du cinéma et de la culture et accorder aux femmes la place qui leur revient.

Dans la foulée de la cérémonie, Shaïda Assétou Koné, lauréate du concours de slam de cette première édition du festival féministe Sankofa, est revenue sur les motivations qui l’ont conduite à participer au concours.
« J’ai beaucoup aimé la thématique, sur la question de la paix. Ce sont des thématiques auxquelles je suis très sensible surtout quand elles sont en lien étroit avec la question de la femme », a-t-elle expliqué avant de laisser entendre que c’était un honneur de sortir victorieuse de ce concours, car cela prouve que ce qu’elle dit peut être impactant et que son message est compréhensible.
Fabrice Sandwidi