Porté par l’association Fémin-In en collaboration avec son partenaire, l’ONG ACRA, le Festival Féministe Sankofa a été officiellement lancé, ce 6 mars 2025 dans la cour du Musée national à Ouagadougou. Cet événement se veut un cadre de sensibilisation et de plaidoyer pour l’égalité de genre au Burkina Faso et au Tchad, avec un accent particulier sur la lutte contre les violences basées sur le genre et les féminicides, notamment en contexte de conflits.
Lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) et les féminicides en contexte de conflits, promouvoir l’égalité de genre et la cohabitation pacifique au Burkina et au Tchad, tels sont les objectifs ayant conduit à la mise en place du festival féministe Sankofa par le mouvement citoyen Femin-In. Lancé ce 6 mars, le festival prend fin, le 7 mars 2025.
Cette cérémonie de lancement a connu la participation de plusieurs organismes qui travaille d’arrache-pied pour l’égalité de genre et bien entendu, qui interviennent dans la lutte contre les VBG.

Pour son mot de bienvenue, la présidente du conseil d’administration du mouvement Femin-In, Annick Laurence Koussoube, a souligné que ce festival réunit deux pays, notamment le Burkina Faso et le Tchad, qui sont marqués par des réalités alarmantes.
Plus loin, elle a souligné qu’au Tchad, une femme sur 5 est victime de violences privant les jeunes filles de leur avenir et de leur dignité.
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Selon elle, le festival féministe Sankofa est né d’une vision. Celle que les jeunes, en particulier les jeunes filles sont des acteurs clés de la transformation sociale et de la résolution des conflits.
Au cours de ces deux jours de festival, plusieurs activités seront menées en vue d’atteindre les objectifs fixés. Parmi ces activités, il y a entre autres des panels dont les thèmes seront axés sur la paix, la cohésion sociale et les VBG. Également, il y aura des ateliers thématiques et un concours slam en lien avec la paix et les violences basées sur le genre.
Au sortir de la cérémonie, Annick Laurence Koussoube est revenue sur la définition du terme Sankofa. « Sankofa est un mot africain qui veut dire retourner en arrière. Pour nous, il faut retourner en arrière afin de puiser dans nos sources tout ce qui a déjà été fait pour pouvoir les dupliquer et s’inspirer pour pouvoir avancer », a-t-elle déclaré. Elle a par ailleurs mentionné que c’est le tout premier festival Sankofa, et bien évidemment, elle nourrit le désir ce festival puisse porter des fruits afin de permettre la tenue d’autres festivals.

Giulia-Sophie Tartarini, représentante de l’ONG ACRA, partenaire de ce festival, a exprimé sa joie de participer à cette initiative afin de soutenir ses collègues du mouvement citoyen féminin. Elle a également salué cette démarche qu’elle juge pertinente et espère un plus grand engagement des participants, afin qu’ils deviennent des relais des messages diffusés, au sein de leur entourage.
Fabrice Sandwidi