Le mouvement Le train Ategban contre l’excision, le collectif des femmes africaines contre l’excision, l’association des comédiennes africaines de l’image et l’association burkinabè des comédiens et comédiennes de cinéma ont tenu une rencontre, ce vendredi 28 février 2024 à Ouagadougou. Cette rencontre vise à sensibiliser les populations africaines sur les méfaits de l’excision de la femme, mais aussi, à donner de la voix contre cette pratique qui perdure en Afrique.
Pour l’initiatrice du train Ategban, Naky Sy Savané, tenir une telle rencontre pendant le FESPACO permettra à ce que leur voix porte plus, au vue du caractère international de la tribune de valorisation du cinéma africain, mais aussi de l’exemple du Burkina dans cette lutte contre l’excision.
« Nous avons organisé notre rencontre en prélude au FESPACO parce que le Burkina est le pays où la pratique de l’excision est interdite par la loi. Nous félicitons, par ailleurs, toutes nos devancières du Burkina qui ont œuvré de tout cœur, à ce qu’elle soit bannie du pays des hommes intègres et invitons les autres pays à emboîter les mêmes pas », a-t-elle indiqué.
Agteban, en langue bambara qui signifie « On en veut plus », en plus d’être le nom du train, est un cri de guerre. Pour l’actrice ivoirienne, le choix a été porté sur cette langue parce qu’elle est parlée dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et cela leur permet d’avoir une plus grande audience.
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Aussi présente à cette rencontre, la présidente de l’association burkinabè des comédiens et comédiennes du Burkina, Laure Guiré a salué le combat noble que mène ce train et a invité les autorités compétentes à jeter un coup d’œil sur ce phénomène qui empêche l’épanouissement de bon nombre de femmes en Afrique.
Grâce au combat du train qui regroupe plusieurs associations de plusieurs pays, la Gambie qui avait légalisé la pratique de l’excision y a mis fin et cela est un exemple de victoire qui galvanise cette structure et l’amène à continuer à donner de la voix contre ces fléaux que sont les mutilations génitales féminines.
Jemima Kabré