Dans le cadre du Fespaco, l’UNFPA en partenariat avec le Système des Nations Unies a initié, ce 26 février 2025 à Ouagadougou, un cadre d’échanges autour du thème “ Industrie cinématographique et autonomisation des femmes et des filles”. Cette rencontre a réuni non seulement des experts du domaine cinématographique mais aussi des questions du genre.
Parce que l’industrie cinématographique se révèle être un puissant levier d’émancipation pour les femmes et les filles, un panel a été initié par l’UNFPA en partenariat avec le système des Nations Unies, ce mercredi 26 février.
Ils étaient nombreux à prendre part à cette cérémonie, notamment le représentant résident de l’UNFPA, Alain Akpadji, le directeur général du FESPACO, la coordonnatrice du système des Nations Unies au Burkina Faso, Carol Flore Smereczniak, ainsi que le représentant du ministère de la Culture, Michel Baba.
Lors des échanges, l’accent a été mis sur le rôle du cinéma dans la lutte contre les stéréotypes sexistes et la promotion d’une société plus inclusive. Les débats ont souligné l’importance des œuvres cinématographiques en tant qu’outils pédagogiques permettant de déconstruire les préjugés et d’encourager une représentation plus juste des femmes à l’écran.
Dans son intervention, la coordonnatrice du système des Nations Unies au Burkina Faso a rappelé que le Fespaco ne se limite pas à un simple festival de cinéma, mais constitue une véritable plateforme de plaidoyer.
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Par conséquent, elle a fait 5 propositions pour que le cinéma soit un levier d’émancipation économique pour les femmes. De son avis, il faut renforcer l’accès des femmes à toutes les étapes de la chaîne de production cinématographique, garantir un accès équitable pour les femmes créatrices et entrepreneures dans le secteur cinématographique, multiplier le programme de mentorat et de formation pour accompagner les jeunes filles dans leur insertion professionnelle.
Il est également important de créer des espèces sûrs et inclusifs où les femmes peuvent s’exprimer librement, sans crainte de discrimination et de harcèlement. Un autre axe est de favoriser une représentation positive et équilibrée des femmes à l’écran en déconstruisant les stéréotypes du genre et en mettant en avant, des mesures porteuses d’émancipation .
Engagé dans la promotion des droits des femmes, l’UNFPA a apporté un appui financier de 30 millions de francs CFA pour accompagner cette édition du FESPACO.
Ce financement a permis la création d’un prix spécial récompensant les films traitant des violences basées sur le genre, l’installation de stands dédiés.
Cette initiative confirme la volonté des partenaires du Fespaco de faire du cinéma un véritable outil de changement, où les femmes trouvent une place de choix, tant devant que derrière la caméra.
Ce panel s’inscrit ainsi dans une dynamique plus large visant à renforcer leur visibilité et leur influence au sein de l’industrie cinématographique africaine.
A l’issue du panel, le représentant résident de l’UNFPA, Alain Akpadji, a tenu à féliciter le gouvernement actuel pour le maintien du cap de l’autonomisation des femmes en matière des ODD dans ce contexte de défis sécurité et humanitaire. Par ailleurs, il a noté que la problématique à adresser dans ce contexte, c’est le VBG et l’accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive.
Fabrice Sandwidi