La récente décision de la société de transport Saramaya de ne plus accepter les chaises roulantes et les tricycles motorisés dans les soutes à bagages a suscité des inquiétudes, notamment chez les personnes en situation de handicap, pour qui ces engins sont indispensables à leur autonomie. Face à cette situation, Rasmata Konfé, présidente de l’association « la Perche de l’Inclusion », a adressé un plaidoyer au premier responsable de la société de transport qui a répondu à sa préoccupation.
Dans un message adressé au responsable de la société de transport Saramaya, publié sur sa page facebook, Rasmata Konfé a plaidé pour la réintégration des tricycles motorisés dans les soutes des cars de l’entreprise. Selon elle, ces engins ne sont pas de simples équipements, mais des outils essentiels qui permettent aux personnes en situation de handicap de se déplacer et de mener une vie autonome. L’impossibilité de les transporter dans les bus les priverait de leur liberté de mouvement une fois arrivées à destination.
« Voyager sans ces outils revient à nous priver de notre autonomie et aggrave les défis que nous affrontons au quotidien », a-t-elle écrit.
Elle a, par ailleurs, invité la société à reconsidérer sa décision et à faire preuve de flexibilité face à une telle situation.
Les inquiétudes et le message de Rasmata Konfé ne sont pas tombés dans les oreilles d’un sourd. En effet, la direction de Saramaya dans sa réponse, a reconnu l’importance du problème. Pour sa part, les raisons qui ont motivé cette décision sont dues à l’espace que prennent les tricycles dans les soutes, au détriment des bagages des autres passagers, et le risque potentiel lié à la présence d’essence dans les réservoirs de ces engins. Ce qui pourrait compromettre la sécurité, à bord.
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Cependant, afin de rassurer de la prise de conscience du problème, Saramaya annonce qu’une réflexion est en cours pour trouver une alternative.
Parmi tant de propositions, la société envisage d’autoriser une moto par bus sous certaines conditions. L’engin devra être déposé une heure avant le départ afin de permettre le refroidissement du moteur, le réservoir devra être partiellement vidé, et l’embarquement se fera sur des trajets où la charge en bagages est plus légère.
Cette situation illustre le défi permanent de concilier sécurité, logistique et inclusion dans les transports en commun.
En attendant une solution définitive de Saramaya qui seront sans doute scrutées avec attention par les défenseurs des droits des personnes en situation de handicap, ils espèrent que Saramaya privilégiera une approche qui puisse faciliter leur mobilité avec aisance.
Fabrice Sandwidi
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