Au Burkina Faso, on dénombre plusieurs journalistes qui ont marqué et continunt de marquer le monde journalistique, tant par leur professionnalisme, que par leur engagement pour le métier. . Yolande Zoumbara, rédactrice adjointe de la radio Ouaga FM, figure parmi ces femmes de médias qui impactent positivement leur milieu.
A l’occasion de la journée mondiale de la radio prévu chaque 13 février, un hommage est rendu à ces acteurs de l’information, dont Yolande Zoumbara, un visage bien connu du journalisme au Burkina Faso.
Native de Banfora dans la province du Tuy, Yolande a toujours nourri une grande passion pour le journalisme depuis sa tendre enfance.
Étudiante à l’université Joseph Ki Zerbo, elle va d’abord, faire des stages dans le domaine. C’est ainsi qu’en 2011-2012, elle se retrouve à radio Ouaga FM, pour un stage d’immersion.
Très dynamique et dévouée, Yolande Zoumbara fait preuve d’engagement, en relevant toujours avec brio, tous les défis auxquels elle fait face. Elle assure pleinement et avec satisfaction, les tâches qui lui sont confiées.
Yolande a marqué les esprits durant son stage par la qualité du travail qu’elle fournissait de jour en jour. C’est ainsi qu’en 2012, elle obtient son tout premier contrat d’embauche dans cette même radio. Depuis 2022, Yolande est la rédactrice adjointe de cette radio.
Et cela, grâce à sa passion et son engagement. « Je suis arrivée dans le journalisme par passion. C’est un métier que j’adorais. Certains devanciers que j’écoutais à la radio nationale et que je suivais à la télévision nationale me donnaient de plus en plus, l’envie d’embrasser ce noble métier qu’est le journalisme », avoue-t-elle.
Le métier du journalisme pour les femmes, reste toujours un défi majeur. Yolande en est consciente.
« Par exemple, quand tu dois présenter le journal à 7 h, il faut venir au moins 2h à l’avance. Pour une femme, laisser son foyer et venir très tôt, surtout qu’il y a aussi les enfants qu’il faut préparer pour aller à l’école, ce n’est pas facile. Et si tu n’as pas un bon conjoint qui te comprend, c’est très difficile. Le métier du journalisme pour une femme, c’est très difficile. Mais, on essaie de tenir bon », dit-elle.
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Dans le domaine, chaque jour, il y a une histoire à écrire et à raconter. Et Yolande, journaliste depuis 13 ans aujourd’hui, garde toujours des souvenirs qui marquent sa carrière.
Le reportage qui m’a beaucoup marquée, c’était en 2013, avec la gendarmerie nationale. On a bougé un soir ici, à 16h pour des présentations de délinquants. On est arrivé à Pô, pratiquement vers 19h. On a fait la conférence de presse et la même soirée, on a repris la route pour Ouagadougou. Nous sommes arrivés vers 23h. Moi, je suis arrivée chez moi à minuit », partage-t-elle.
La rédactrice adjointe, invite les auditeurs et auditrices de la radio à toujours rester fidèles à ce média, qui selon elle, a su traverser les époques. Ce média incontournable et accessible, en tout temps et en tout lieu.
Même si au Burkina Faso, le métier de journaliste est parfois pris à la légère, compte tenu de certaines réalités financières, Yolande Zoumbara soutient que le métier nourrit bien et bel son homme.
« On arrive quand même, à subvenir à nos besoins les plus élémentaires. Pour les jeunes, je leur dirai d’avoir vraiment de la passion. On ne vient pas forcément dans le journalisme pour être riche. Si tu n’as pas la passion du métier, c’est difficile d’être un bon journaliste », conseille-t-elle.
Décorée Chevalier de l’ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication avec agrafe radiotélévision et presse écrite en 2024, elle a reçu plusieurs attestations de reconnaissance pour son travail bien fait.
Yolande ne compte pas s’arrêter là. Elle veut léguer un bon héritage à tous les jeunes journalistes qui la côtoient ainsi qu’à à tous les jeunes qui aspirent à devenir journalistes.
Abdoulaye Ouédraogo
Seyni Yaméogo
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