« Ils ne peuvent pas réussir à l’école et dans la vie. Ils ont une déficience intellectuelle. Ils ne veulent pas travailler, ils sont fainéants… ». Voici des préjugés que l’on entend régulièrement sur les enfants qui souffrent du trouble de l’apprentissage. Face à ces propos, les parents sont souvent, découragés et certains ont tendance à se culpabiliser. Hamed Toé, juriste de formation et professeur d’anglais au lycée Dafra, à Bobo-Dioulasso vous donne des approches pour être plus à l’aise, dans l’accompagnement de votre enfant.
Que faut-il comprendre par, troubles de l’apprentissage ?
Selon l’institut des troubles d’apprentissage, l’expression « trouble d’apprentissage » est un terme générique qui englobe un ensemble de désordres, de dysfonctionnement d’origine neurologique qui altèrent de façon spécifique et importante, certaines capacités cognitives impliquées dans les apprentissages scolaires ou les mathématiques.
Les troubles de l’apprentissage sont donc, des difficultés à apprendre qui persistent, malgré des interventions adaptées et soutenues.
Ces difficultés peuvent se manifester entre autres, par des difficultés à identifier des mots, à une lenteur significative en lecture, à une difficulté à comprendre ce qui est lu, à une difficulté à orthographier correctement les mots. Mais aussi, des difficultés sur le plan du raisonnement mathématique, etc.
Quand un enfant présente des difficultés de l’apprentissage, quelle peut être la contribution ou l’accompagnement du parent ?
La première approche serait pour le parent, d’établir une collaboration avec l’école de l’enfant afin d’établir un plan d’intervention avec les enseignants et les spécialistes.
De plus, le parent pourrait identifier le style d’apprentissage de l’enfant (simplification des consignes ou utilisation de support visuels ou audios) afin de faciliter l’acquisition des apprentissages.
L’encouragement positif doit aussi être utilisé pour renforcer l’estime de soi en célébrant les petites réussites et en offrant un soutien émotionnel à l’enfant.
Bien entendu, on ne saurait finir sans conseiller la communication ouverte parent-enfant. Écouter et expliquer à l’enfant pour qu’il comprenne sa situation, sans en être complexé.
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Comment savoir qu’après un apprentissage, l’enfant est assez autonome pour s’en sortir tout seul ?
L’évaluation de l’autonomie d’un enfant après un geste pédagogique ou un apprentissage passe par l’observation de plusieurs aspects :
Le premier aspect est la capacité pratique que l’enfant acquiert. Il doit être capable de réinvestir dans son quotidien, les notions et les valeurs qui lui ont été enseignées.
Le second aspect passe par l’observation d’une confiance en soi renforcée. Ainsi, l’enfant doit démontrer une volonté de tenter des activités sans dépendre constamment de l’adulte.
Le troisième aspect touche à la capacité de l’enfant à la résolution de problèmes. Cela s’entend de sa capacité à gérer des situations difficiles et trouver des solutions par lui-même en s’appuyant sur les apprentissages acquis.
Des conseils à l’endroit des parents ?
Comme conseils, je dirai aux parents de privilégier et favoriser la communication entre eux et leurs enfants. L’enfant est un être en « construction » qui a besoin d’écoute, de soutien et de compréhension.
Les parents doivent modérer les attentes vis-à-vis des rendements scolaires de leurs enfants.
Il est plus productif de fixer des attentes réalistes avec l’enfant en tenant compte de ses forces et de ses faiblesses.
Cela évite les frustrations et la baisse de la confiance en soi.
Entretien réalisé par Françoise Tougry
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